Les Contes de la bécasse est une oeuvre écrite par Guy de Maupassant et publiée en 1882-1883.
Contes de la bécasse
Guy de Maupassant
*Avant 1850 : romantisme qui privilégie les grands sentiments, les états d’âme qui se reflètent dans la nature, l’expression de la personnalité. Héros avec de beaux sentiments.
Contexte historique , politique et littéraire : révolution de 1830, 1848, …
_Gratuité et obligation de l’enseignement. Les gens cherchent à habiter en ville et la classe ouvrière veut gravir les échelons sociaux. Développement de l’imprimerie mécanique (papier en rouleau continu), baisse des prix des livres et des journaux, essor de la lecture, même auprès du public populaire. Essor et liberté de la presse qui provoque une promotion de la littérature. Les auteurs publient en feuilleton, cela leur rapporte plus et cela permet de vendre un plus grand nombre de journaux (Zola, Balzac, Maupassant). Développement de la publicité. Avènement de la bourgeoisie et grands progrès scientifiques : vaccin, téléphone, voiture à essence…
_1870 : guerre contre la Prusse pour éviter l’unité allemande. Défaite de la France. Proclamation de la 3ième République par les Parisiens en 1871. Les Prussiens assiègent Paris. Gouvernement provisoire dirigé par Adolphe Thiers. Révolte des Parisiens qui élisent leur propre gouvernement, la Commune. Le gouvernement de Thiers est à Versailles et réprime les Communards. Lors de l’Armistice, la France doit céder l’Alsace et la Lorraine à l’Allemagne. Maupassant qui a servi dans l’intendance pendant la guerre est dégoûté.
* Après 1850 : aboutit à l’émergence des valeurs matérielles, écroulement des idéaux de Beauté et de Progrès moral. Les sciences, le positivisme d’A Comte, la zoologie humaine… contestent la primauté de l’homme. Les romanciers vont s’intéresser au réel, à la bourgeoisie, aux petites gens, à la vraie vie. Ils feront des physiologies, étudient des classes sociales et constituent des types humains (Balzac, Physiologie du mariage). Il s’agit de montrer le monde tel qu’il est, plus de grands héros dans des aventures merveilleuses, mais des paysans, des bourgeois, la noblesse déclassée, le monde du travail et de l’argent.
Le réalisme évolue avec les théories scientifiques du déterminisme et de l’hérédité et devient le naturalisme. L’œuvre est alors une espèce de procès verbal qui reproduit l’expérience vécue par l’écrivain. Les écrivains appliquent au roman les méthodes expérimentales, notamment de la médecine.
Maupassant est associé au naturalisme, mais il a toujours refusé d’appartenir à un mouvement. Il participe cependant au recueil des Soirées de Médan, mais d’un autre côté, son maître est Flaubert. Maupassant n’est pas impartial ni détaché, il est pessimiste et le hasard pour lui joue un grand rôle dans la vie de ses personnages (il s’éloigne du déterminisme). Plutôt réaliste donc.
────── TABLE ──────
La Bécasse
Ce cochon de Morin
La Folle
Pierrot
Menuet
La Peur
Farce normande
Les Sabots
La Rempailleuse
En mer
Un normand
Le Testament
Aux champs
Un coq chanta
Un fils
Saint-Antoine
L’Aventure de Walter Schnaffs
Voici le résumé de toutes les nouvelles présentes dans les contes de la bécasse .
La bécasse
Un vieux chasseur, le baron des Ravots invite régulièrement ses amis pour dîner. Après un petit rituel où le baron désigne une personne. Cette dernière doit raconter une histoire. Les contes de la bécasse sont constitués d'histoire contée par les chasseurs.
extrait:
" Le vieux baron des Ravots avait été pendant quarante ans le roi des chasseurs de sa province. Mais, depuis cinq à six années, une paralysie des jambes le clouait à son fauteuil, et il ne pouvait plus que tirer des pigeons de la fenêtre de son salon ou du haut de son grand perron.
Le reste du temps il lisait.......
À l’automne, au moment des chasses, il invitait, comme à l’ancien temps, ses amis, et il aimait entendre au loin les détonations. Il les comptait, heureux quand elles se précipitaient. Et, le soir, il exigeait de chacun le récit fidèle de sa journée.
Et on restait trois heures à table en racontant des coups de fusil.
C’étaient d’étranges et invraisemblables aventures, où se complaisait l’humeur hâbleuse des chasseurs
......
Mais il existait dans la maison une vieille coutume, appelée le « conte de la Bécasse ».
Au moment du passage de cette reine des gibiers, la même cérémonie recommençait à chaque dîner.
Comme ils adoraient l’incomparable oiseau, on en mangeait tous les soirs un par convive ; mais on avait soin de laisser dans un plat toutes les têtes.
Alors le baron, officiant comme un évêque, se faisait apporter sur une assiette ...un des crânes .....
Et le baron, d’un coup de doigt, faisait vivement pivoter ce joujou.
Celui des invités que désignait, en s'arrêtant, le long bec pointu devenait maître de toutes les têtes, régal exquis qui faisait loucher ses voisins.......
Puis, quand il avait achevé le dernier, il devait, sur l’ordre du baron, conter une histoire pour indemniser les déshérités."
Voici quelques-uns de ces récits :
Ce cochon de Morin
Morin, un commerçant de province, parti quinze jours à paris. Dans le train, il était face à une ravissante jeune fille. Ils étaient seuls dans le wagon. Durant le trajet, la jeune fille sourit à Morin. Ce dernier prit ce sourire comme une invitation et se jeta brusquement sur elle en l’embrassant. La jeune fille, Henriette Bonnel, prit peur et cria de toutes ses forces. Un gendarme arriva et Morin obtint une poursuite judiciaire pour cause de non-respect des mœurs dans un lieu public. Un ami de Morin, Labarbe eut pitié de son ami et décida, contre une somme d'argent, d'aller parler à la jeune fille et à ses aïeux, accompagné de son collaborateur, Rivet. Là-bas, Labarbe et Rivet furent contraints de rester quelques jours car l'oncle; M. Tonnelet n'accepta de retirer sa plainte qu'avec l'avis de sa femme. Pendant son séjour, Labarbe tomba amoureux d'Henriette. Il la couvrit de baisers et lui fit même une déclaration d'amour lui faisant croire qu'il l'aimait depuis un an. A la fin du séjour, Labarbe et Rivet s'en allèrent. Ils partirent plus tôt que ce que proposaient l'oncle car Rivet en avait assez de voir son collègue et Henriette s'embrasser alors que Labarbe était censé sauver Morin. A son retour, Labarbe fut vivement remercié par Morin. Lequel subit jusqu’à la fin de sa vie des railleries de ses amis qui l'appelaient ce cochon de Morin.
Quelques années plus tard, Labarbe retourna à Mauzé, chez Henriette où il rencontra son mari qui lui dit que Henriette parlait beaucoup de Labarbe et qu'elle l'aimait encore.
La folle
Un chasseur raconte qu'une jeune voisine avait en mois dû faire le deuil de son mari, de son père et de son nouveau-né. Elle fut en proie à une crise de démence violente pendant six semaines puis elle sombra dans la mélancolie et elle ne bougea plus. Elle était dans son lit et ne faisait que remuer lentement les yeux. Une bonne lui donnait à manger et à boire et lui faisait sa toilette. Un jour d'hiver particulièrement froid, les Prussiens entrèrent dans le village et la maison de la folle dû abriter une poignée de soldats allemands. Le commandant tint à voir la jeune fille mais la bonne lui disait qu'elle était très malade. Le commandant alla la voir mais la folle ne voulut pas se lever, ni même saluer l'officier. Le lendemain, exaspéré, l'officier ordonna à ses hommes de prendre le matelas de la jeune femme et de l'emmener dans la forêt ensevelie sous la neige. Ils revinrent sans la jeune femme. Quelques mois plus tard, le conteur alla dans la forêt et trouva un crâne, il se dit que ce devait être celui de la folle. Elle était restée sans bouger puis s'était faite dévorer par les loups.
Pierrot
Mme Lefèvre et sa bonne sont deux normandes. Une nuit, quelqu'un vola les oignions du potager. Les deux femmes réfléchirent longtemps et décidèrent qu'elles devaient acheter un chien, pas un gros car il coûterait trop cher en nourriture. Elles cherchèrent un chien gratuit et trouvèrent un petit chien bizarre offert par le boulanger. Le chien s'appelait Pierrot. Elles s'attachèrent au chien même s’il ne jappait pas. Un jour, elle reçurent une lettre indiquant qu'elles devaient payer un impôt sur les animaux de 8 francs. C'était beaucoup trop pour elles alors elle décidèrent de tuer le chien en le jetant dans un trou profond où les gens jètent leur chien quand ils n'en ont plus besoin. Elles demandent donc à plusieurs personnes d'aller jeter le chien mais tous ces gens demandent trop d'argent. Elles vont donc jeter le chien elles-mêmes. Là, après la chute, le chien jappe. La servante demande donc à quelqu'un d'aller rechercher le chien mais le déplacement coûte trop cher. La servante et sa maîtresse vont donc lancer de la nourriture au chien jusqu'au jour où un chien plus gros a été lancé. Voyant que c'est le gros chien qui mange toute la nourriture à la place de Pierrot, les maîtresses arrêtent de lancer du pain et mangent le reste sur le chemin du retour.
Menuet
Jean Bridel, qui raconte que lorsqu'il était jeune, il aimait se lever tôt et aller flâner seul dans les pépinières des jardins du Luxembourg. Là-bas, il ne rencontrait presque personne sauf un vieillard qui n'avait que la peau sur les os. Ce vieillard intriguait Jean. Le conteur décida alors de regarder en cachette ce que faisait le vieillard. Il dansait. Jean alla parler au vieillard et quelques jour plus tard, il devint son ami. Le vieillard était en fait un des meilleurs danseurs du roi Louis XV. Sa femme aussi était danseuse. Jean demanda ce qu'était que le menuet, les vieux lui répondirent que c'était la danse des reines et ils exécutèrent quelques figures grotesques tant ils avaient perdu l'habitude et la souplesse de leur jeune âge. Jean parti en province pendant deux ans. Quand il revint à Paris, il apprit qu'on avait démoli les pépinières et Jean n'eut plus jamais de nouvelles des danseurs.
La peur
Un aventurier raconte que la peur est un sentiment que même les plus braves hommes peuvent ressentir. Il ne faut pas la confondre avec de la panique. La peur vient de l'inconnu, d'un danger que l'on ne connaît pas, qui n'est pas familier. L'aventurier raconte que lorsqu'il était dans le désert d'Afrique, dans une tempête de sable sous une chaleur écrasante, il entendit des bruits de tambours au loin. Un des guides arabes dit que c'était les tambours de la mort. En effet, un des compagnons de l'aventurier mourut sous le coup d'une insolation. Un autre jour, alors qu'il marchait dans une forêt dans le nord de la France. Il passait la nuit chez un garde-forestier et sa famille. Toute la famille était prise d'une peur bleue ce soir-là car deux ans au auparavant, le garde-forestier avait tué un braconnier, et, l'année suivante, le jour de l'assassinat, le mort était venu hanter la maison. L'aventurier tenta de rassurer la famille, mais cette dernière croyait à ces bobards dur comme fer. En effet, dans le courant de la nuit, le chien s'éveilla brusquement et se mit à hurler d'angoisse après avoir reniflé la pièce. On envoya donc le chien dehors, dans la cour extérieure. Quelques minutes plus tard, l'aventurier et ses hôtes sentirent quelque chose frôler les murs de la maison et un oeil blanc apparut dans le judas. Le garde tira et la famille n'ouvrit la porte que le lendemain lors du premier rayon de soleil. En face de la porte gisait le chien qui s'était enfui en ayant creusé un trou en dessous de la barrière.
Farce normande
Jean Patu, un riche normand passionné de chasse et sa future femme Rosalie Roussel une riche et belle Normande se marient. Tous les gens du village sont conviés à leurs noces. En tête de cortège on trouve les riches hommes avec leur chapeau en soie, puis viennent les femmes avec leur châle en soie rouge écarlate, et enfin viennent les pauvres et les enfants qui bourdonnent en fin de cortège. Arrivés à leur nouvelle ferme, les mariés s'installent, tous les convives s'installent à table. Ils sont une centaine à manger de deux heures à huit heures, à boire, à raconter des plaisanteries grotesques. A la fin du repas, un groupe de quatre hommes a décidé de faire une farce à Jean. Un d'eux dit à Jean que des braconniers font faire une chasse cette nuit et la pleine lune les éclairera.
Jean Patu est bien contrarié de ne pas pouvoir participer à la chasse car il ne peut pas laisser sa femme seule le soir de son mariage. Les mariés vont donc se coucher. Ils se déshabillent et son près à passer à l'acte quand, soudainement, un coup de fusil éclate. Jean Patu regarde par la fenêtre et ne voit personne. Les mariés continuent lorsque qu'un deuxième coup de fusil éclate. Jean Patu, fou de rage se rhabille, empoigne son fusil et s'en va dans la forêt. Rosalie attend une heure, puis deux puis, le lendemain, elle demande à tous les paysans d'aller chercher son mari dans la forêt. Son mari est retrouvé ficelé des pieds à la tête, son fusil de chasse tordu, sa culotte à l'envers et avec une pancarte qui va à la chasse, perd sa place. Maupassant termine la nouvelle avec cette phrase : Et voilà comment on s'amuse, les jours de noce, au pays Normand.
Les sabots
Lors de la messe, le curé d'un petit village normand a annoncé que M. Césaire Omont avait besoin d'une servante. M. Césaire Omont est un riche et gros homme qui a réussi dans la vie et qui est fier de lui. Dans leur maison, les Malandain envisagent de faire embaucher leur fille Adélaïde. Cette dernière est une idiote de 21 ans qui est niaise qui n'a pas vraiment d'avenir tant elle est bête. Elle est donc engagée. Là-bas, elle travaille docilement pour M. Omont. Ce dernier veut tout partager avec Adelaïde ,son repas, son café et même son lit.
Quelques mois plus tard, elle revient chez ses parents. Ils remarquent qu'elle est enceinte car elle a partagé ses sabots (couché) avec son maître. La mère est horrifiée et traite sa fille de traînée, son père est étonné : il ne pensait pas que sa fille était si stupide. Adélaïde, elle, répond qu'elle ne savait pas qu'on faisait les bébés comme ça.
La rempailleuse
A table, hommes et des femmes débattent sur un thème récurrent : peut-t-on aimer avec passion plusieurs fois ou une seule et le femmes aiment-elles plus que les hommes. Le médecin raconte l'histoire d'une fille de rempailleurs de chaises qui vivaient dans une calèche. La petite, quand elle était très jeune, s'amusait seule à rouler dans les champs. Quand elle grandit, on l'envoya chercher les chaises. Dans les villages, elle rencontrait des garçons. Un jour, elle fit la rencontre d'un petit bourgeois qui pleurait parce qu'on lui avait volé de l'argent. Elle lui donna donc ses économies puis le couvrit de baisers. Le garçon, tellement heureux d'avoir reçu de l'argent se laissa faire. Pendant quatre ans, elle lui donnait de l'argent en échange de baisers. Mais, un jour, le garçon n'était plus là, la fille d'une douzaine appris qu'il était dans un collège. Elle s'arrangea donc pour que ses parents passe dans la ville du garçon pendant les vacances. Elle obtint donc l'accord de ses parents après un an de diplomatie. Donc, deux ans plus tard, elle vit le garçon mais ce dernier la croisa et fit mine de ne pas l'avoir vu. Quelques années plus tard, il le vit dans sa pharmacie natale au bras d'une dame qui devait être sa femme. La jeune fille alla donc se suicider en sautant dans un lac mais un ivrogne la repêcha et l'amena à la pharmacie du garçon (qui s'appelait Chouquet).
Là, le garçon la soigna seulement. A sa mort, elle demanda au médecin d'apporter un toutes les économies qu'elle avait fait pendant sa vie. Le médecin se rendit donc chez le pharmacien, et annonça la mort de la rempailleuse et lui dit qu'elle l'avait aimé toute sa vie. Le pharmacien fut choqué d'avoir été aimé par une gueuse, sa femme avait la même opinion sur le sujet. Et il dit que s'il l'avait sû, il aurait appellé la police. Quand le médecin dit qu'elle voulait léguer toute sa fortune, le pharmacien accepta. Il accepta aussi la calèche, le cheval fut donné au curé et le médecin garda les chiens.
Un normand
Deux hommes, dont le narrateur, ne rendant chez le père Mathieu, appelé aussi Boisson qui est un ancien sergent-major. Alors qu'ils traversent la Normandie par Rouen magnifique. Le compagnon de voyage du narrateur raconte l'histoire du Père Mathieu qui est à ses yeux, un véritable Normand. Le père Mathieu s'est retrouvé par quelques affaires douteuses gardien d'une chapelle protégée par la sainte-vierge où se rendent souvent les filles enceintes. Mais comme le père Mathieu aime gagner de l'argent, il a créé une prière pour la sainte-vierge que les gens peuvent acheter. Cette prière, prise au deuxième degré est blasphématoire, mais au premier degré, elle est pieuse. Il a aussi créé plein de statuettes comiques de saints peintes en toutes les couleurs qu'il vend. Le père Mathieu ne croit pas en la sainte-vierge, mais il croit quand-même un petit peu par prudence. Le reste du temps, il boit, et beaucoup. Du coup, le lendemain, il est gris. Et il le sait, donc il a créé le saoulomètre, un instrument qui calcule le degré d'ivresse. Mathieu dit qu'il n'a jamais dépassé le mètre, donc, que sa femme n'a pas de reproche à lui faire. Alors, que les voyageurs sont invités chez lui, deux bonnes sœurs, lui demandent un saint-blanc. Mathieu part donc dans sa réserve de bois où il stocke tous les saints et ne le trouve pas. Il appelle alors sa femme Mélie en criant son nom et lui demande où il a mis Saint-blanc. Sa femme lui répond qu'il sert d'angle à la cabane à lapins. Les sœurs, indignées commencent à prier en s'agenouillant par-terre. Mathieu va donc chercher de la paille et la leur offre comme prie-Dieu. Puis, il lave la statuette pleine de boue et la leur vend. Selon Maupassant, Mathieu est un VRAI normand.
Le testament
Le benjamin de M. de Courcil raconte sa vie. Son père était un gros homme, bourru et violent qui épousa une femme délicate, timide et riche. Il l'épousa pour sa fortune. M. de Courcil eut deux fils avec cette femme. Il avait beaucoup de maîtresses avec lesquelles il eut sûrement d'autres enfants. Les deux aînés de Mme de Courcil traitaient leur mère comme une bonne, ne la respectaient pas et ne sûrement pas. Mme de Courcil rencontra un homme, intelligent, fin et gentil qui la comprenait : M. de Bourneval avec qui elle eut un enfant : René (le narrateur) qui l'aima et qu'elle aimait. A sa mort, MM. de Courcil et M. de Bourneval allèrent chez le notaire qui ouvrit le testament. Là, Mme de Courcil raconta à quel point elle avait souffert à cause de son mari et de ses deux fils. Elle léguait donc toute sa fortune à M. de Bourneval qui léguerait tout à leur fils René. M.de Courcil, indigné, provoqua M. de Bourneval en duel et se fit tuer. M. de Bourneval mourut et René hérita de toute la fortune de sa mère dont il légua la moitié à ses frères et pris le nom de M. de Bourneval
Aux champs
Deux familles, les Tuvache et les Vallin ont chacune une chaumière en Normandie. Elles ont toutes quatre enfants du même âge, deux de 15 mois et deux de 6ans. Tous les enfants jouent ensemble pendant que les parents travaillent aux champs et vivent misérablement. Un jour, une voiture vient et sortent deux bourgeois, les Henri d'Hubières. Ils s'adressent aux parents de la première chaumière et leur demandent s'il peuvent acheter le plus jeune des enfants. La mère et le père Tuvache refusent même si les bourgeois proposent une grosse somme d'argent tous les mois, la possibilité de voir le fils n'importe, une bonne éducation pour le fils, et beaucoup d'autres avantages. Mais les Tuvache refusent obstinément. Les bourgeois vont donc à la chaumière voisine et demandent, avec plus de diplomatie et des propositions financières encore plus alléchantes. Là, les Vallin acceptent. Durant les 18 années suivantes, les Vallin vivent agréablement grâce à l'argent des bourgeois. Quand aux Tuvache, ils vivent misérablement mais la mère est fière d'avoir toujours gardé son enfant et de ne pas l'avoir vendu pour de l'argent.
Lors de ses 18 ans, le fils Vallin, Jean, revient chez lui avec une chaîne en or et de magnifiques vêtements. Il parle un bon français et est ravi de revoir ses parents. Il dîne avec eux et pars faire la visite du village. Charlot, lui, en revenant des champs, croise Jean. A table, avec ses parents, il leur demandent pourquoi il ne l'ont pas vendu. La mère, obstinée, répond que ce la ne se fait pas de vendre ses enfants. Alors, Charlot se met en colère et traite ses parents de tous les noms parce qu'ils le l'ont pas vendu et qu'il est contraint à une vie de misérable alors qu'il aurait pu devenir comme Jean. Puis il s'en va.
Un coq chanta
Mme Berthe d'Avancelles a un mari qui ne vit pas avec elle, qui est gros et petit et qu'elle n'aime pas. Le Baron Joseph de Croissard aime Berthe, il organise des bals dans son château, des parties de chasse, mais Berthe, elle, aime se faire désirer et ne répond à ses avances que pour dire qu'il doit encore attendre. Un jour, alors que le baron organisait une partie de chasse, elle dit que s'il tuait la bête, elle aura une surprise pour lui. Le baron se leva à l'aube pour aller repérer la bête. Lors de la chasse, elle était assise en amazone sur le cheval du baron et ne voulait pas aller trop vite. Alors que le Baron était exaspéré de devoir à la fois être avec sa bien-aimée et de devoir tuer la bête, Mme d'Avancelles l'embrassa dans le cou. Le Baron lui rendit un baiser fougueux puis alla vailleusement tuer la bête. Le soir, lors du grand banquet, il alla dans les bois avec Mme d'Avancelles et ils s'embrassèrent. Le soir, il alla gratter à la porte de la dame endormie. Il entra caressa Mme d'Avancelles qui lui dit d'attendre un peu qu'elle revienne, puis elle s'en alla. Ils se déshabilla, sauta dans le lit, et attendit. Mais comme elle se faisait attendre et qu'il était fatigué, il s'endormi. Le lendemain matin, il se réveilla avec la femme dans son lit qui lui dit qu'il avait été réveillé par un coq et qu'il pouvait se rendormir.
Un fils
Deux vieux amis, l'un Sénateur, l'autre de l'académie française discutent de leurs rencontres amoureuses et des enfants qu'ils ont faits. Ils disent qu'ils ont bien dû rencontrer deux à trois-cents femmes et qu'ils ont dû avoir des enfants avec beaucoup d'entre elles. Le sénateur raconte qu'un jour, il avait dû rester dans un auberge bretonne plusieurs jours car son compagnon de voyage devait se reposer. Il eut donc une relation avec la servante. Il ne la revit plus pendant 30 ans. Puis, un jour, il revint dans l'auberge. Là, il appris que la servante avec qui il avait eu une relation était morte des suites de l'accouchement. Son fils, quant à lui, était un idiot qui, comme sa mère, ne parlait pas un mot de français. C'était un boiteux que l'auberge ne gardait que par charité et qui ne faisait que nourrir les chevaux avec qui il dormait. Pendant plusieurs jours, il essaya de trouver des points communs avec lui et ce boiteux idiot. A la messe, il lui donna cent francs. Le soir, le fils revint ivre, assoma un cheval à coups de pioche et dormit par terre. L'aubergiste pria le père de ne plus donner de l'argent à son fils car tout ce qu'il faisait, c'était le dépenser dans les boissons. Le père partit donc au bout de quelques jours et revint tous les ans, de plus en plus torturé par sa conscience. Les deux hommes observaient aussi que tous les voleurs et les bandits qui les volaient n'étaient autre que leurs propres fils qui avaient mal tourné à cause de leur manque d'éducation.
Saint-Antoine
Saint-Antoine est un Normand, un bon-vivant. Il est bien gras, coureur de jupons et, surtout, très rieur. Lors de la guerre contre la Prusse, il reçu nu brave allemand chez lui. Il n'avait pas le droit de le tuer sous peine de voir tout son village brûlé et fusillé. Alors, Saint-Antoine, décida de prendre sa revanche. Il donnait beaucoup à manger et à boire au jeune soldat en lui disant, allez, mon cochon ,mange, mange. Le soldat, ne comprenant pas ce que Saint-Antoine disait, mangeait avec bonne volonté et buvait beaucoup d'eau-de-vie. Saint-Antoine et le soldat étaient devenus les meilleurs amis du monde, ils étaient partout ensemble. A chaque fois qu'il allait chez des gens, il y allait avec son cochon que les gens pouvaient goinfrer. Un jour qu'ils avaient énormément bu, sur la route du retour, Antoine, s'amusait à pousser le soldat sur le côté de sorte qu'il tombe dans fossé.
L'Allemand évitait à chaque fois de tomber et disait quelque chose en allemand que Antoine ne comprenait pas mais qui le faisait bien rire. Une fois qu'Antoine poussa trop fort, l'allemand tomba dans le fossé et sorti avec son sabre brandi vers Saint-Antoine qui l'évita et envoya un coup de bâton dans la tempe du soldat, ce dernier tomba. Saint-Antoine, s'affola et mis le corps du soldat dans le fumier. Il alla se coucher réfléchissant à ce qu'il pourrait faire pour ne pas que les Allemands ne remarquent la mort du soldat. Il réfléchit toute la nuit mais n'eut aucune idée. Il s'endormit et fus réveillé par son chien qui aboyait. Il alla voir pourquoi il jappait et vit que l'allemand s'était réveillé et qu'il était sorti du tas de fumier. Saint-Antoine pris alors la fourche et tua le prussien pour de bon. Il creusa un trou et y jeta le soldat. Plus tard, il alla voir les autorités allemandes pour demander où était passé son soldat. Les autorités le cherchèrent désespérément et ne le trouvèrent nulle part. Il ne soupçonnaient pas Saint-Antoine car ils connaissaient les relations amicales entre les deux hommes. Un gendarme du village voisin fut alors arrêté puis tué.
L'aventure de Walter Schnaffs
Walter Schnaffs est un allemand pacifiste, père de famille, gros, bon-vivant, et qui a peur de mourir. Un jour, il fut envoyé avec une poignée d'éclaireurs dans la campagne normande. Là, alors que les éclaireurs marchaient et ne voyaient aucun danger, des francs-tireurs sortirent du bois et tirèrent sur les allemands.
Walter se jeta dans un trou dont il ne connaissait pas la profondeur et s'y cacha. Il attendit et réfléchit longuement à toutes les possibilités qui s'offraient à lui. Il décida que la meilleur des solutions était de se faire prisonnier. Il décida donc de sortir de son trou et d'aller, la nuit, au château voisin. Il alla donc au château et se mit à la fenêtre du premier étage. Il fit peur à tous les domestiques qui appelèrent l'armée. Pendant que l'armée venait, Walter mangea le repas de tous les domestiques puis fut fait prisonnier à son grand bonheur. Le colonel qui l'avait surpris entrain de manger et qui n'a eu besoin que de le menacer avec une baïonnette fut décoré bien qu'il n'eut rien fait.