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9 novembre 2010 2 09 /11 /novembre /2010 11:43

 

Etudes de Textes ....

From : diverses sources Internet ??? ,....

 

L'argent est le moteur majeur de la comédie humaine. Il constitue le pivot de cette oeuvre Il est la puissance anonyme froide qui déteint sur les êtres, glace les passions et annule l'énergie vitale. Tous les événements sont liés de loin ou de près à ce grand thème privilégié par Balzac.

 

Le cadre de l’action du roman Eugénie Grandet, se déroule sous la période de restauration, une période qui favorise l’enrichissement du Père Grandet, on y découvre aussi les mentalités de l’époque.
Les thèmes dominants sont l’Avarice, la bonté, la générosité, la naïveté mais aussi la déloyauté et la cupidité. C’est donc ce que vous pourrez aussi développer et expliquer dans votre dissertation.

Eugénie Grandet est une fresque qui tourne surtout autour du caractère d’un personnage, ici celui de Félix Grandet qui n’est pas sans nous rappeler l’oeuvre de Molière.Le père Grandet est sans doute, après l'Avare de Molière, le plus bel avare de la littérature française.C'est un ouvrage instructif sur les mentalités sous le règne de Louis-Philippe. Il est également une étude intéressante de l'évolution de caractères différents au cours du temps, de l'inflexibilité du Père Grandet, de la perte des illusions de sa fille ....

 

 

 

Résumé du roman
A Saumur, Félix Grandet ( le père Grandet) s'est constitué, grâce à de nombreuses spéculations foncières, une fortune qui n'a d'égal que son avarice. Il règne en tyran sur son entourage : sa femme, sa fille unique, Eugènie, et sa servante Nanon. Il enferme tout à clé, et rationne toute la maisonnée.

 

Lors de ce jour de Novembre 1819, une fête est organisée pour les vingt-trois ans d'Eugènie. Y sont invités les Cruchot et les des Grassins, deux familles rivales qui espèrent marier l'un de leurs fils avec la fille du père Grandet.

Survient alors Charles Grandet, le cousin de Paris dont le charme et l'élégance ne laissent pas Eugénie indifférente. Charles est surpris de l'aspect misérable de la demeure de son oncle. Eugénie tombe amoureuse de son cousin, et peu à peu le jeune homme partage ses tendres sentiments.

Charles est porteur d'une lettre rédigée par son père et destinée à son oncle, le Père Grandet. On y apprend que ruiné, et poursuivi par ses créanciers, il s'est suicidé. Charles n'a plus un sou, mais ne le sait pas. Il est effondré de douleur d'apprendre la mort de son père. Loin de s'attendrir, le père Grandet méprise ce neveu insolvable. L'insensibilité de son père choque Eugènie.

Le jeune homme pleure jour et nuit son père et toute son infortune. Eugènie, émue, fait don à son cousin de tout son argent : des pièces de collection offertes par son père. Ce don a pour but d'aider Charles à réaliser son projet : partir aux Indes pour y faire fortune.

Charles pleure de bonheur face à la bonté d'Eugènie et lui donne en échange un nécessaire de toilette en or qui contenait le portrait de sa mère et de son père défunts.

Après de grands serments Charles et Eugènie échangent un baiser et se promettent de se marier. Puis Charles s'embarque pour les Indes afin de faire fortune et d'effacer la faillite de son père...

La vie reprend, mais le départ de Charles laisse un grand vide dans la vie d'Eugénie.

Le jour de l'an 1820, le Père Grandet demande comme chaque année, à voir tout l'or qu'il a donné à sa fille.

Quand il apprend sa disparition, il explose de colère. Malgré les menaces de son père, Eugènie refuse de livrer son secret. Le vieil avare décide alors d'enfermer Eugénie dans sa chambre. Madame Grandet, qui adore sa fille, est minée par cette décision. Elle tombe malade et s'affaiblit peu à peu. Apprenant qu'à la mort de sa mère, Eugènie, seule héritière, pourrait exiger le partage de la succession, le Père Grandet décide de se réconcilier avec sa fille.

En 1822, après deux ans d'un long martyre, Mme Grandet meurt épuisée. Grandet obtient de sa fille qu'elle renonce à l'héritage maternel. Eugènie accepte et vit à ses côtés en s'occupant de lui. Elle attend en vain des nouvelles de Charles qui ne lui écrit pas. Le père Grandet initie sa file à ses affaires, puis, en 1827, meurt à son tour, en admirant fébrilement ses écus.

 

La riche Eugènie reçoit enfin une lettre de Charles, dans laquelle il lui annonce qu'il a réussi un mariage d'argent. Il a en effet épousé mademoiselle d'Aubrion, qu'il n'aime guère, mais qui a des titres de noblesse. Eugènie se résigne alors à épouser le vieux président Cruchot de Bonfons. Elle ne pose que deux conditions : que ce mariage reste blanc et qu'il paie les dettes de son oncle.

A la mort de son mari, Eugènie revient dans la maison de ses parents. Malgré, sa fortune, elle y vit petitement, reprenant les habitudes de son père et consacrant sa fortune à des œuvres de charité. Solitaire, malgré son cœur généreux, elle mènera une existence monotone..

 

 

 

Pourquoi l'argent est un thème principal.?

Balzac a consacré plusieurs écrits à l'argent, parmi lesquels Eugénie Grandet . Cette oeuvre n'a pas seulement pour but de traiter ce thème mais d'être un document sur la société contemporaine. Balzac, romancier réaliste, peint une société dominée par l'argent. Pour cela il établit une comparaison sous entendue entre la conception de l'argent chez les Parisiens et chez les provinciaux.


La province est le lieu d'accumulation du capital, opposée à Paris, lieu de la dépense et de la prodigalité. L'écrivain a donc constaté que le point de départ en tout est l'argent, surtout qu'il a vécu un problème financier qui l'a obligé à travailler très dur durant le reste de sa vie en vue de payer ses dettes. Donc, Balzac semble très motivé d'attribuer à l'argent une si grande importance dans ses oeuvres .

 

 

Les Personnages

1/Le père Grandet était en 1789 « un maître tonnelier fort à son aise, sachant lire, écrire et compter. » A la suite de spéculations très rentables (vins, tonneaux, terres) il devint le plus imposé de l’arrondissement, c’est à dire l’homme le plus riche de Saumur, que ne démentaient pas « les yeux du bonhomme, auxquels le métal jaune semblait avoir communiqué ses teintes. » Il tenait, financièrement parlant, « du tigre et du boa : il savait se coucher, se blottir, envisager longtemps sa proie, sauter dessus : puis il ouvrait la gueule de sa bourse, y engloutissait une charge d’écus et se couchait tranquillement, comme le serpent qui digère, impassible, froid, méthodique. »

 

 

Grandet est le symbole de l'avarice dans cette œuvre. A travers lui, Balzac peint un capitalisme rural en plein développement. Il montre l'ascension d'un maître tonnelier qui, à la faveur de la vente des biens nationaux, se constitue une fortune foncière: un opportuniste qui joue de l'offre et de la demande pour vendre ses récoltes, exporte son vin jusqu'en Belgique, place son argent à Paris. A la tête de huit millions au début du livre, il lègue dix-sept millions à sa fille à sa mort. Somme considérable, quand le salaire moyen d'un employé était de deux mille francs par an.

 

Grandet est un spéculateur heureux, tout ce qu’il entreprend lui réussit parce que tout les moyens pour réussir sont pour lui bons. Quatre formulent le caractérisent : « Je ne sais pas, le ne puis pas, je ne veux pas, nous verrons cela. »

Cet homme riche à millions semblait économiser tout, même le mouvement.

 

 

 

Cet homme de bronze mène et fait mener à sa femme et à sa fille ainsi qu’à Nanon, une vie à la spartiate : le bien être qu’une telle richesse aurait dû apporter à cette famille campagnarde est totalement absent. Tout est compté : le sucre, la chandelle, le beurre, le pain, le bois, le temps. Tout est réglé selon un ordre que Grandet a décidé une fois pour toutes. Les heures des repas, les menus, les sorties, les jours de chauffage. Aucune fantaisie : il n’y a que l’aridité des jours qui se suivent et le travail souterrain de Grandet qui amasse l’argent.

Dans cette maison silencieuse, l’activité se déploie la nuit : on s’agite, on échange, on transporte. « En effet, peu dormeur, Grandet employait la moitié de ses nuits aux calculs préliminaires qui donnaient à ses vues, à ses observations, à ses plans, leur étonnante justesse et leur assuraient cette constante réussite de laquelle s’émerveillaient les Saumurais. Tout pouvoir humain est un composé de patience et de temps.»

 


Dans Eugénie Grandet, où l’argent est improductif, les deux frères Grandet ont amassé une fortune ; l’un la dépense jusqu’à la faillite et au suicide ; l’autre l’entasse.

La maison Grandet relève de la machine à arrêter le temps.

La provincialité, chez les Grandet, est économe, avaricieuse.

L’action de Grandet est négative. Elle empêche les corps de se transformer, de s’user. La vie est caricaturée : on compte tout, à heures fixes. On ne séduit pas, on ne consomme pas. Chez Eugénie, même le mariage est blanc.

 


Cette avarice est prouvée par ses dépenses limitées et son aspect vestimentaire invariable "Toujours vêtu de la même manière".Ainsi, son comportement reflète entièrement son avarice. Il était à la fois cruel et rusé. Sa cruauté atteint sa fille lorsqu'elle donne son or, sa femme lorsqu'elle tombe malade.
L'avarice l'a rendu plus rusé. En utilisant bégaiement et surdité il réussit ses marchés et aboutit à convaincre Eugénie de lui céder son héritage. L'avarice et l'amour ont creusé un grand écart entre Grandet et la religion. En agonisant, il n'évoque que l'argent « Mets de l'or devant moi, ça me réchauffe »,  « Prends soin de tout ça. Tu me rendras compte de tous ça là bas. »
Par l'intermédiaire de Grandet, Balzac montre que l'avarice est une passion exemplaire à laquelle se résume toutes les autres :volonté fixe et illimitée de posséder le monde, de le ramener à soi, de l'absorber et par-là d'échapper à la mort, c'est à dire la dépense vitale.

 

 

2/Charles_C' est encore à cause de l'argent que le personnage de Charles apparaît dans l’œuvre et dans la vie d'Eugénie . Et pour analyser l'argent et son influence sur Charles, il faudrait bien évoquer le milieu ou il est né. Charles Grandet est issu d'une famille riche, donc il a vécu dans un milieu de luxe où l'argent a une grande importance. En outre , Annette avait une influence sur sa personnalité. « Elle le féminisait et le matérialisait » . Le changement de sa situation matérielle, sa faillite l'a poussé à accepter l'argent offert par Eugénie et à partir pour l'Inde. C’est là qu'il a bâti sa fortune grâce au commerce et à la traite des nègres, incarnant ainsi une autre face sauvage, prédatrice du capitalisme. Tout cela contribue à changer son attitude envers l'argent ; donc Charles, devenu arriviste, rejette l'amour d'Eugénie en se mariant avec une autre pour parvenir à une grande fortune et une grande situation politique. L'argent refroidit les cœurs , les contracte, les dessèche.

 

 

 

3/Les Grassin et les Cruchot_Les deux familles matérialistes envisagent le mariage d'Eugénie avec un membre de leur famille afin d'accéder à la fortune considérable qu'elle héritera car eux seuls peuvent en estimer la valeur.
Le président de Bonfon était le plus grand arriviste : il a épousé Eugénie rien que pour sa fortune, ce qui est prouvé par le mariage blanc. Pour eux Eugénie n'était qu'une dot.

 

 

4/Eugénie Grandet_L'argent n'avait pas d'importance pour Eugénie. Son éducation comme femme de province et l'avarice de Grandet ont créé chez elle une indifférence contre tout effet de l'argent. Eugénie, généreuse, aboutit à la satisfaction des gens par l'intermédiaire de son argent : l'or qu'elle donne à Charles, la liquidation, les travaux de charité sans réaliser sa propre satisfaction. Pour elle la fortune n'est ni pouvoir, ni consolation".
Son indifférence envers l'argent est prouvée par son mariage blanc avec un époux arriviste qui désirait sa mort. L'argent est bien le masque de la mort. La seule issue qui reste à l'héroïne consiste à dépenser l'argent accumulé, à contredire la loi du père en substituant à la loi de l'accumulation une logique ou les personnages balzaciens espèrent un salut que la terre ne lui a pas donné. « Eugénie marche au ciel accompagné d'un cortège de bienfaits ».

 

 

5/Mme Grandet et Nanon_comme femmes de Province n'ont même pas été en mesure d'évaluer l'importance de l'argent. Elles supportent l'avarice de Mr Grandet et ne discutent aucune décision financière de sa part. Donc, elles incarnent une relative indifférence envers l'argent.

 

 

 

Conclusion

Il résulte de ce qui précède que l'argent contrôle les relations entre les personnages, leurs sentiments et leurs ambitions. Il représente l'enfer de la vie moderne et le moteur inévitable de l'égoïsme social.
Eugénie Grandet dépeint un monde terrible, froid, d'où la vie est peu à peu bannie par le règne monotone des calculs et de l'intérêt humain.

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15 mars 2009 7 15 /03 /mars /2009 11:31

Roman pour jeunesse se déroulant au XVIIIe siècle : un débat au cœur de l’effervescence scientifique et philosophique menée par les Encyclopédistes.

La Révolution française est une période de l'histoire de France qui commence en 1789 avec la réunion des États généraux et la prise de la Bastille et s'achève avec le coup d'État du 18 brumaire (9-10 novembre 1799) de Napoléon Bonaparte. C'est un moment fondamental de l’Histoire de France, marquant la fin de l'Ancien Régime et le passage à une monarchie constitutionnelle puis à la Première République qu'ait connue le pays. .........


La Révolution française mit fin à la royauté, à la société d'ordres et à tous les privilèges. Avec la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, elle proclama l'égalité des citoyens devant la loi, les libertés fondamentales et la souveraineté de la Nation, apte à se gouverner au travers de représentants élus.


A travers le roman  Le singe de Buffon , les auteurs Bazire L. et Talamon F. nous font revivre un peu l'ambiance de cette époque !


1750. Pierre, 13 ans, garçon de la campagne un peu naïf mais rusé, entre au service de M. Buffon, le naturaliste, pour s'occuper de son singe qui doit servir d'appui à une démonstration scientifique à Paris......

Georges-Louis Leclerc, comte de Buffon, né à Montbard le 7 septembre 1707 et mort à Paris le 16 avril 1788, est un naturaliste, un biologiste. Ses théories ont influencé beaucoup de naturalistes, parmi lesquels notamment Jean-Baptiste de Lamarck et Charles Darwin.


Buffon est surtout célèbre pour son œuvre majeure, L'Histoire naturelle. Il voulait  y inclure tout le savoir de l’époque dans le domaine des sciences naturelles. C’est dans cet ouvrage qu’il relève les ressemblances entre l’homme et le singe et la possibilité d’une généalogie commune. L’attention que Buffon accorde à l’anatomie interne le place parmi les précurseurs de l’anatomie comparative.



L’Histoire naturelle, qui devait embrasser tous les règnes de la nature, ne comprend que les minéraux et une partie des animaux (quadrupèdes et oiseaux). Buffon attachait beaucoup d’importance aux illustrations, près de 2000 planches parsèment en effet l’œuvre, représentant les animaux avec un fort souci esthétique et anatomique, dans des décors  mythologiques......



Cet animal le singe est protégé et étudié par Buffon. Ce célèbre scientifique élabore de nouvelles théories sur la nature de l'homme qui contredisent les croyances de l'Église. Dans la lutte qui s'engage, certains veulent voir ce singe mort et ses restes disparus !

Buffon charge alors Pierre de veiller sur le singe...

Mais le singe tombe malade et meurt. Buffon décide d'exploiter malgré tout son squelette, et charge Pierre de l'amener à Paris. En route, le squelette est dérobé. Pierre doit le retrouver.

Commence une aventure rocambolesque où Pierre se transforme en détective pour retrouver le squelette. Il fera tout son possible pour permettre à Buffon de défendre ses travaux contre l’obstruction des dévots, dans un débat au cœur de l’effervescence scientifique et philosophique menée par les Encyclopédistes.




Les théories scientifiques de Buffon

Ses théories, parfois erronées, sont fondées sur l’observation et l’expérience, souvent opposées aux idées générales de son temps

* Contre la religion : il place délibérément l’homme au cœur du règne animal, et même s’il convient qu’il ne faut pas s’arrêter à l’aspect extérieur, l’homme ayant une âme douée de raison qui le place au sommet de la création, il affirme que l’homme est semblable aux animaux par sa physiologie . Buffon considère l’Homme comme un animal parmi d’autres : il existe autant de variétés d’hommes noirs que d’hommes blancs ; après plusieurs générations, un groupe d’hommes blancs dans un environnement particulier deviendrait noir ; il n’existe qu’une seule espèce humaine, et non plusieurs. Il en conclut que les variétés humaines sont issues d’une souche initiale qui s’est adaptée selon les milieux habités.


*Les animaux : c’est la plus grande partie de son œuvre, face aux quelques livres sur les minéraux, et aux végétaux qu’il n’a pas eu le temps de rédiger.
Il pense que toutes les espèces actuelles sont issues du lot initial et certaines ont ensuite dégénéré, par exemple le cheval devenant âne. La dégénération n’est pas exactement identique à la dégénérescence en ceci qu’elle est réversible : si on replace l’animal dégénéré dans un environnement favorable, il reprendra, au fil de plusieurs générations, son aspect normal. La dégénération n’atteint donc pas l’essence de l’être vivant en question.


Buffon a contribué à imposer la démarche scientifique moderne fondée sur l’observation et l’expérimentation.
l’Histoire naturelle de Buffon: l’objectif de Buffon est de réaliser la description complète de l’histoire de la Terre et de la vie qui s’y est développée. Il adopte donc une démarche d’encyclopédiste, à l’instar de Diderot, son contemporain.
Sa méthode ne repose sur la comparaison, le rapprochement de faits observés.






 

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15 janvier 2009 4 15 /01 /janvier /2009 14:44

Genre du livre
          Ce livre est un roman policier, basé sur plusieurs crimes plus mystérieux les uns que les autres.

Epoque et durée de l’action
         L’action se déroule aux environs des années 1940 et durant l’été. Elle dure environ une semaine, entre le 8 août, arrivée des invités sur l’île et le 12 août, débarquement en bateau de Fred Naracott.

 


Lieux

            Toute l’action se déroule sur l’île du nègre, excepté avant l’arrivée des hôtes au début de l’histoire, où ceux-ci se trouvent chacun à leur domicile.

            L’île du nègre est située en Angleterre, dans le Devon. C’est une région plaisante, aux collines vertes et à la terre rouge. Elle est communément appelée l’île du nègre car sa forme évoque une tête de noir aux lèvres négroïdes. Cette île est distante de 1500 mètres de Sticklehaven, petit village côtier.

        Au nord-ouest de cette île, des falaises descendent à pic dans la mer. La végétation y est pratiquement inexistante : seuls quelques coins de verdures subsistent.

        Au centre de ce lieu est bâtie une magnifique maison blanche moderne. Celle-ci comprend plusieurs chambres, un salon, un vestibule et beaucoup d’autres pièces. La maison s’ouvre sur une vaste terrasse d’où débouche un chemin qui conduit à la mer.




Personnages


*Edward Georges Amstrong
        E.G. Amstrong est un médecin très en vogue, d’une intégrité indiscutable et très compétent d’un point de vue professionnel. Il travaille à l’hôpital de Leithmore. Il a opéré d’une péritonite Louisa Mary Glees, le 14 mars 1924, alors qu’il était en état d’ivresse. Celle-ci est alors décédée sur le billard. Il a été invité sur l’île par Mr Owens, s’inquiétant de la santé de sa femme. Le juge Wargrave en a fait son complice pour simuler sa propre mort. Amstrong sera finalement tué par le juge qui le pousse du haut d’une falaise.

*Emily caroline Brent
          E.C. Brent est une vieille demoiselle âgée de 65 ans. Elle a reçu une éducation très stricte de son père, colonel de la vieille école. Elle ne se laisse démonter par l’opinion des autres et reste souvent impassible. Emily Brent reste très attachée à la religion et tricote beaucoup. Elle pousse au suicide une jeune femme enceinte, Béatrice Taylor, l’ayant chassée de chez elle. Elle a été invitée par une vieille amie avec qui elle a déjà passé des vacances et qui lui propose de renouveler cela sur l’île du nègre. Endormie, par du chloral mis dans sa tasse du petit déjeuner, Miss Brent est achevée par une piqûre d’abeille.

*William Henry Blore
        W.H. Blore est un officier de police qui dirige une agence de détectives à Plymouth. Celui-ci a pour pseudonyme Mr Davis, pour ne pas qu’on le reconnaisse en temps que policier, mais il annonce très vite sa véritable identité aux autres convives. Il a une allure militaire, des yeux gris et rapproché, une moustache et un visage sans aucune expression. Il est responsable de la mort d’un certain James Stephen Landor, décédé en prison le 10 octobre 1928 à Dartmoor. Contraint de faire un faux témoignage à son sujet, Mr Blore a fait condamner Landor aux travaux forcés à perpétuité où il a fini ses jours. Il a été invité sur l’île du nègre par Mr Owen pour veiller sur les bijoux de sa femme, où il succombera, le juge Wargrave l’ayant envoyé une pendule sur la tête.

 

*Véra Elizabeth Claythorne
        V.E. Claythorne est une femme assez jeune, nerveuse et rongée par le passé. Elle était la gouvernante de Cyril puis professeur de physique dans un établissement de troisième ordre. Elle a tué le jeune enfant le 11 août en le laissant se baigner assez loin pour qu’il se noie. Cyril était l’héritier d’une grosse fortune que convoite son oncle Hugo. Aimant ce dernier, elle décide se débarrasser du petit. Elle a été employée pour être la secrétaire de Mr Owen sur l’île du nègre. Véra tue lombard d’une balle en plein cœur et puis se pend avec une préalablement préparée par Wargrave.

*Philip Lombard
        P. Lombard est un capitaine fort, grand et aux petites moustaches. Il part souvent à l’étranger et a été mêlé à de multiples scandales. Mr Lombard a frôlé la prison par deux fois et a entraîné, en février 1932, la mort de 21 hommes. Ces hommes faisant partie d’une tribu indigène, il a pris leurs vivres alors qu’ils étaient perdus dans la brousse et les a laissé mourir de faim. Il a été pressenti par Isaac Morris qui lui a offert cent guinées pour venir sur l’île. Il est tué par Véra Claythorne d’un coup de revolver dans le cœur.



*John Gordon Macarthur
        J.G. Macarthur est un général qui a eu une conduite courageuse pendant la Grande Guerre. C’est un homme âgé aux cheveux gris coupés courts, à la moustache soignée et aux grands yeux gris-bleu fanés par les années. Se rendant compte que son épouse le trompe avec Arthur Richmond, officier de son régiment, il envoie ce dernier en reconnaissance et celui-ci se fait tuer par l’ennemi. Il est invité par Mr Owen pour évoquer, avec des amis de longue date, le bon vieux temps sur l’île du nègre. John Macarthur se fait tuer par le juge Wargrave d’une fracture du crâne.



*Anthony James Marston
        A.J. Marston est un chauffard de la pire espèce à qui l’on a retiré le permis de conduire par deux fois. Jeune homme d’un mètre quatre-vingt, il a les cheveux frisés, le visage bronzé et des yeux d’un bleu profond. Il a tué, le 14 novembre dernier, deux enfants John et Lucy Combes en les écrasant. Il a été condamné par la suite à une suspension de permis pendant un an. Son ami Badger Berkelery lui a donné rendez-vous sur l’île du nègre. Première victime de cette série de crime, Wargrave a mis du cyanure dans son verre de whisky.



*Lawrence John Wargrave
        L.J. Wargrave est en apparence un juge remarquable et honnête mais dans son for intérieur, il s’agit d’un être démentiellement diabolique puisqu’il est l’auteur de cette série de crime plus ingénieux les uns que les autres. Il souhaitait commettre un crime sensationnel, fantastique, où le problème serait insoluble. Il a conduit à la mort Edward Seton le 10 juin 1930. Celui-ci était accusé d’avoir assassiné une vieille femme. Seul le juge croyait en sa culpabilité. Il condamna alors Seton qui fut exécuté. Wargrave a reçu une lettre de Lady Constance Culmington pour l’inviter sur l’île du nègre. Seulement, il est évident que cette histoire a été montée de toute pièce par le juge. La folie l’amène à se suicider, après avoir tué les 9 hôtes, en mettant en place un processus habile qui actionne un revolver.



*Isaac Moris
        Isaac Moris s’occupe de l’achat de l’île, des vivres et de l’aménagement. Mandataire de Mr Owen, c’est un homme dangereux mais prudent bien que peu recommandable. Wargrave choisira Isaac comme dixième victime. Il le soupçonnait d’avoir initié la fille de l’un de ses amis à l’usage de la drogue. Il lui remet alors un cachet, le soir de son départ pour Londres, qui agit sur le suc gastrique, celui-ci souffrant d’indigestion. Ne se méfiant pas, Isaac Moris le prend.



*Fred Naracott

            F. Naracott conduit les invités sur l’île du nègre et leur apporte tous les matins le pain, le lait, et prend les commandes pour les fournisseurs.



*Sir Thomas Legge et Maine
        Tous deux policiers, le premier est le chef de la police. Ils s’occupent de l’affaire de l’île du nègre.



*Elmer Rolson

        E. Rolson est l’ancien propriétaire de l’île.


Remarques :  Les personnages principaux ont tous été invités sur l’île du nègre par des moyens et des personnes différents mais, en réalité, c’est le juge Wargrave qui a écrit les lettres afin d’exécuter tout ces abominables crimes.


Résumé 
        Dix personnes venant de tous les coins de l’Angleterre et n’ayant aucun point commun entre elles, sont invitées à passer les vacances sur l’île du nègre. A leur arrivée, le propriétaire de l’île n’est pas au rendez-vous mais les invités n’y font guère attention. Le soir, avant d’aller dîner, ils prennent un apéritif. Un disque est placé sur un gramophone, les accusant chacun d’un crime. Tout le monde est étonné.


Quelques temps plus tard, Antony Marston est s’étouffe en buvant un whisky et en meurt. La frayeur s’empare des invités mais plus encore lorsque l’on retrouve le corps du général Macarthur, le crâne fracturé. Tout le monde est pétrifié et il ne reste à présent plus que sept personnes sur l’île. Il ne peut donc s’agir d’un accident ; mais qui a bien pu tuer ces personnes ? Le mystère est de plus en plus profond lorsque, le surlendemain, est retrouvé le corps de Thomas Rogers, le crâne fendu par une hache. On s’aperçoit que tous ces crimes ont des liens avec une chanson de nourrice inscrite dans chacune des chambres ; on se rend compte également que les dix négrillons, trônant sur la table de la salle à manger disparaissent au fur et à mesure que les crimes surviennent. Il ne reste alors plus que six invités. A qui le tour ? La question reste sans réponse…


Au petit déjeuner, Miss Brent meurt d’une piqûre ; puis dans la soirée, le juge Wargrave meurt d’une balle de revolver. Il ne reste plus que quatre personnes vivantes sur l’île. Des recherches sont faites pour savoir si quelqu’un se cache dans l’île mais aucune cachette n’est possible. Le meurtrier fait donc partie des quatre survivants. Le jour suivant, l’officier Blore est retrouvé, la tête fracassée par une pendule, sur la terrasse. Tous les crimes s’enchaînent. Le docteur Amstrong est retrouvé noyé. Il ne reste  à présent que Véra Claythorne et Philip Lombard. Chacun, pensant à la culpabilité de l’autre, Véra saisit le revolver de Philip et le tue. Finalement, des remords dans l’âme, Véra va se pendre. Qui a donc pu les tuer ?


Le mystérieux est en fait le juge Wargrave. Il avait  pour complice le docteur Amstrong qui a simulé sa mort. Wargrave avait choisi ses victimes et son crime avait marché à merveille. Ne voulant pas être accusé mais n’ayant plus rien à faire de sa vie, il finit par se suicider. Auparavant, il se confesse en envoyant un message dans une bouteille et jeté à la mer, expliquant toute la mise en scène, espérant que les enquêteurs ne trouvent pas la solution de l’énigme.

 


Thèmes

1)  Thème principal :Le crime 

        Le roman est basé sur une succession de crimes. Le juge Wargrave va élaborer tout un plan pour accomplir un crime diabolique. Il va tuer neuf personnes avant de se suicider. En procédant différemment pour chacune des victimes, il parvient à rendre ces meurtres de plus en plus surprenant : deux personnes seront tuées par empoisonnement, deux autres par balle ; une victime aura le crâne fracassé, bref, une multitude de crimes très variés. Tous ces assassinats se succèderont au rythme de la berceuse dont le texte se trouve dans chacune des chambres des invités de l’île.

2)  AutresThèmes

L'angoisse

        L’histoire baigne dans l’angoisse. Le premier crime aurait pu être un accident. Cependant, la succession des meurtres suivant démontre le contraire et les invités sont pris de frayeur. Se rendant compte que tous ces crimes ont un lien avec la chanson qui élimine les nègres les uns après les autres, les invités sont terrifiés. A qui le tour à présent ? La question se pose à chaque instant. De plus, on s’aperçoit que nul ne peut se cacher dans l’île, ce qui montre bien que le meurtrier se trouve parmi les hôtes… Mais qui est-ce ? Toutes les précautions possibles pour se protéger sont prises au moment de se coucher ; tous les soirs, chaque invité ferme sa porte à double tour et bloque sa porte avec une chaise placée contre la poignée. La terreur saisit les survivants les uns après les autres et ne cesse d’augmenter.

L’ambition

        Wargrave, dès sa prime jeunesse, se complaisait à voir mourir ou infliger lui-même la mort. Depuis quelques années, il voulait commettre un crime, mais un crime sensationnel, fantastique : Wargrave nourrissait l’ambition de perpétrer un crime dont l’auteur serait anonyme. Il décide, par la suite de commettre non pas un seul et unique meurtre mais tout une série. Il se met alors en quête de victimes en se rappelant une chanson qui a bercé son enfance. Puis choisissant le lieu, la date, ce juge aux apparences irréprochables invite toutes les victimes et met en ordre leur mort. Sa ténacité et sa détermination lui ont finalement valu la réussite de ses sombres projets

La complicité

        Wargrave, tout en établissant son plan, choisit un complice qui simulera sa mort. Pour cela, il choisit le docteur Amstrong. Il place un petit emplâtre de boue rouge sur le plafond d’une chambre ; sa locataire monte normalement dans sa chambre pour se coucher et, une fois entrée dans celle-ci, elle pousse un hurlement de frayeur. Le reste des invités accourent alors pour s’informer de ce qui se passe et Wargrave en profite pour faire le mort. Le docteur Amstrong est alors chargé de confirmer le décès du juge. Par la suite, Wargrave se débarrasse d’Amstrong pour ajouter un peu plus de mystère encore.

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15 janvier 2009 4 15 /01 /janvier /2009 03:50

Résumé de l'histoire

Dix personnages, issus de milieux complètement différents, sans point commun apparent, sont invités sur Indian Island, au large de la côte du Devon, par un certain U.N.Owen. Ils ignorent tout de leur hôte, millionnaire excentrique ; ils ne le rencontreront d’ailleurs jamais. Pour les servir un couple de domestiques ; sur la table du salon, dix statuettes de nègres ; dans les chambres, la célèbre comptine éliminant les dix petits nègres les uns après les autres.


L'intrigue du roman policier d'Agatha Christie


Dix personnes d'horizons très différents sont invitées par un mystérieux personnage à venir séjourner dans une villa située sur l'île du Nègre, isolée au large du Devon. Elles n'y retrouvent pas leur hôte, mais seulement un couple de domestiques qui, pas plus que les invités, ne connaît le ou la mystérieux(se) U.N. Owen qui les a conviés (parfois traduit en A.N.O'Nyme dans certaines versions françaises).

Ce qui suit dévoile des moments clés de l’intrigue.


S'ensuit une série de dix meurtres apparemment inexplicables, tous calqués sur une célèbre comptine anglaise (Ten Little Niggers). L'explication sera finalement donnée par une confession écrite par l'assassin et jetée dans une bouteille à la mer.

Dans la version théâtrale, seuls huit meurtres sont commis, les deux derniers petits nègres/indiens parvenant à survivre au plan machiavélique de l'assassin, dessinant ainsi une fin « heureuse ».

Chaque meurtre est directement inspiré par la comptine. De plus, l'ordre suivant lequel les meurtres se produisent ont été savamment étudiés pour que les moins coupables de tous meurent les premiers tandis que les plus coupables subiront une véritable torture psychologique. En effet, il apparaît bientôt clairement que le meurtrier est nécessairement l'un des invités. Chacun en est donc réduit à se demander qui est le meurtrier.

Le premier petit nègre qui « but à s'en étrangler » est Anthony Marston, qui s'étouffera en buvant de travers son verre de whisky empoisonné le soir même de son arrivée.

Le second petit nègre est Ethel Rogers qui mourra pendant son sommeil (« l'un d'eux à jamais s'endormit »).

Le troisième meurtre sera celui de MacArthur qui « dans le Devon était allé », il recevra un coup de matraque sur la tête.

Le meurtre suivant est celui de Thomas Rogers qui était occupé à débiter du bois et qui « en deux se coupa ma foi », se fera fendre le crâne à la hache.

Le cinquième meurtre est celui d'Emily Brent qui se fera piquer par une "abeille" selon la comptine, cette abeille étant en fait du cyanure de potassium injecté dans la nuque.

La prochaine victime est le juge Wargrave qui sera abattu d'une balle en pleine tête et qui sera ensuite déguisé en juge de la haute cour.

Ensuite vient le tour du docteur Armstrong qui meurt noyé, et qui est découvert par Lombard et Vera Claythorne.

Des trois derniers, William Blore se fera tuer par la volumineuse pendule en marbre en forme d'ours : "S'en allèrent au zoo, un ours de l'un fit la peau" , de la chambre de Vera Claythorne qui lui est tombée sur la tête.

Enfin Vera assassinera Lombard croyant qu'il était le meurtrier, puis elle ira se pendre dans sa propre chambre.

La question reste maintenant suspendue, qui reste-t-il puisqu'à la fin du livre, il est indiqué que l'on a bien retrouvé dix cadavres sur l'île du Nègre.

Et c'est en fait le juge Wargrave qui s'avère être le meurtrier. Ayant convaincu le docteur Armstrong de le faire passer pour mort soi-disant afin de trouver l'assassin il a ensuite tué Armstrong et les restants. Il s'est lui-même tué a l'aide d'un ingénieux mécanisme mis en place à l'aide du revolver.

On raconte aussi que chaque victime est accusé d'avoir commis un meurtre dans le passé et c'est ce qui poussat Vera Claythorne au suicide.




La comptine

Agatha Christie, qui devait utiliser à plusieurs reprises les contraintes liées aux comptines dans ses romans, en fit usage pour la première fois dans Dix petits nègres, en calquant de manière étroite chacun des meurtres sur l'un des vers de cette comptine.

Elle réutilisera cette technique l'année suivante, dans le roman Un, deux, trois... (One, Two, Buckle My Shoe), de manière assez libre et parfois humoristique, puis en 1942 dans le roman Cinq petits cochons (Five Little Pigs) et dans quelques autres œuvres ultérieures.

Elle se basa, pour écrire son roman, sur une chanson écrite en 1869 par Frank Green, Ten Little Niggers, qui était elle-même l'adaptation anglaise d'une autre chanson américaine écrite en 1868 par Septimus Winner, Ten Little Indians. Elle modifia simplement le dernier vers de la chanson pour les besoins de l'intrigue criminelle de son roman, tout en revenant aux paroles originales pour la version théâtrale.


Traduction française

Dix petits nègres s'en furent dîner,
L'un d'eux but à s'en étrangler
– n'en resta plus que neuf.


Neuf petits nègres se couchèrent à minuit,
L'un d'eux à jamais s'endormit
 n'en resta plus que huit.


Huit petits nègres dans le Devon étaient allés,
L'un d'eux voulut y demeurer
 n'en resta plus que sept.


Sept petits nègres fendirent du petit bois,
En deux l'un se coupa ma foi
 n'en resta plus que six.


Six petits nègres rêvassaient au rucher,
Une abeille l'un d'eux a piqué
n'en resta plus que cinq.


Cinq petits nègres étaient avocats à la cour,
L'un d'eux finit en haute cour
 n'en resta plus que quatre.


Quatre petits nègres se baignèrent au matin,
Poisson d'avril goba l'un
 n'en resta plus que trois.


Trois petits nègres s'en allèrent au zoo,
Un ours de l'un fit la peau
 n'en resta plus que deux.


Deux petits nègres se dorèrent au soleil,
L'un d'eux devint vermeil
 n'en resta donc plus qu'un.


Un petit nègre se retrouva tout esseulé,
Se pendre il s'en est allé.
 n'en resta plus... du tout.



Les invités sont mal à l’aise et l’ambiance devient rapidement très tendue, lorsqu’une voix mystérieuse s’élève, accusant chaque invité d’un vilain petit secret, d’un acte criminel au châtiment duquel il échappa par un subterfuge ; ce secret est enfoui dans un coin de leur bonne conscience ; il leur sera fatal puisqu’à la fin du week end, il n’en resterait plus un seul si l’on se base sur la comptine. Chaque fois que l’un d’entre eux meurt, une statuette disparaît ! Les survivants pourront-ils sauver leur vie ou le destin les engloutira-t-il inexorablement sur cette île mystérieuse ?



L'Île du Nègre, à qui appartient-elle? Selon certains bruits, elle est à une star hollywoodienne. D'autres disent que l'Amirauté britannique s'y livre à des expériences ultra-secrètes. D'autres encore parlent d'un richissime Yankee... Bref, c'est la confusion la plus totale.

Mais quand ils reçurent une invitation, sans savoir de qui, à passer des vacances de luxe sur l'Île du Nègre, tous les dix accoururent. Mais, une fois sur l'île, l'hôte mystérieux est absent.

Il y a le juge Wargrave qui avait condamné à mort un accusé qui ne paraissait pourtant pas être l'assassin au moment du procès, Véra Claythorne qui avait dans le passé laissé le frère de son petit ami se noyer, Philip Lombard qui avait quelques années plus tôt laisser périr une bande d'indigènes en Afrique, Miss Brent, une vieille dame de 65 ans, qui s'était comportée de façon plutôt mal avec son ancienne dame de compagnie qu'elle avait mise à la porte car elle était enceinte, et la fille s'était suicidée. Parmi les invités, il y a aussi le vieux général Macarthur qui avait envoyé un de ses officiers qui n'était autre que l'amant de sa femme, à la mort en pleine bataille, le Docteur Armstrong, qui quelques années plus tôt avait, ayant trop bu, tué une jeune femme en salle d'opération, William Blore, ancien inspecteur de police qui avait envoyé à la mort un homme pour un cambriolage dont la culpabilité n'était pas vraiment assurée, le couple de serviteurs qui n'avait pas apporté les soins nécessaires à une vieille dame très malade, et James Marston qui avait écrasé deux enfants sur la route en conduisant très vite. Bref, ils avaient tous commis un crime qui ne pouvait être facilement condamné par la loi.

C'est alors que pendant l'apéritif, où ils sont tous présents, un gramophone les accuse tous de leur "crime". La panique s'empare des invités.


 Dès que tout est revenu calme, Anthony Marson s'étrangle tout à coup après avoir bu du whisky et meurt sur le champ. La boisson était empoisonnée. Le lendemain, Ms. Roger, la servante est retrouvée morte dans son lit.

Alors, ils décident de s'unir pour rechercher le criminel. Après avoir fouillé toute l'île, ils en viennent à la conclusion suivante : l'assassin est parmi eux ! C'est alors qu'ils remarquent la chanson de la nourrice  dans leur chambre qui raconte l'histoire de dix petits nègres sur une île déserte , qui de dix passent à zéro. Le premier s'étrangle, le deuxième oublie de se réveiller... C'est alors qu'au moment du repas de midi, le général Macarthur se fait attendre. On le trouve mort dans son fauteuil en train de regarder la mer. Ils ne sont donc plus que sept. Mais le lendemain matin, Roger, le serveur, est retrouvé mort coupé en deux par une hache à l'entrepôt de bois. Ensuite, c'est Miss Brent qui se fait tuer. Chaque soir, ils vivent dans la terreur car l'assassin est peut-être juste dans la chambre d'à côté!

Puis le juge meurt. Ils ne sont donc plus que quatre et l'assassin est parmi eux. Dès que le Dr Armstrong et Blore sont retrouvés morts, il ne reste plus que Lombard et Véra. C'est alors que Véra tue Lombard avec le revolver de ce dernier ! Puis, elle part gentiment, comme une folle vers une chaise où pend un noeud coulant et elle se pend...

Quand la police fait la perquisition des lieux, la chaise avec laquelle Véra s'est pendue est rangée contre le mur. Quelqu'un vivait donc encore après sa mort. Ce n'était donc pas elle l'assassin!

On ne sut pas ce qui s'était passé à l'Île du Nègre jusqu'au jour où l'on découvra une bouteille flottant sur la mer avec un message qui expliquait le mystère. Elle était du juge Wargrave. Ayant voulu commettre un crime, il avait décidé de tuer des personnes ayant commis des crimes qui restaient impunis. Il avait commis tous les crimes jusqu'à ce qu'il se fit passer pour mort pour les autres, alors qu'il ne l'était pas. Il continua à tuer les survivants et à laisser Véra se suicider. Quant à lui, il en fit de même juste après de façon très mystèrieuse. Il livrait ainsi la solution de l'affaire de l'Île du Nègre.

From diverses sources....


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9 novembre 2008 7 09 /11 /novembre /2008 11:00

Ce siècle fut appelé aussi « Siècle des Lumières » du fait de ses importantes transformations philosophiques en Europe (en Allemagne : Zeitalter der Aufklärung, en Angleterre et aux États-Unis : Age of Enlightment) qui allaient conduire à l'avènement de la démocratie, en Angleterre et aux États-Unis avec la révolution américaine, et en France avec la Révolution française.


Au XVIIIeme siècle, naissait une nouvelle vague de philosophes qu'on appellera "les Lumières".Ceux-ci sont à l'origine de nouvelles idées qui influenceront les gens de l'époque...


"Siècle des Lumières",  période de l'histoire de la culture européenne, marquée par le rationalisme philosophique et l'exaltation des sciences, ainsi que par la critique de l'ordre social et de la hiérarchie religieuse, principaux éléments de l'idéologie politique qui fut au fondement de la Révolution française.
 L'expression était déjà fréquemment employée par les écrivains de l'époque, convaincus qu'ils venaient d'émerger de siècles d'obscurité et d'ignorance et d'entrer dans un nouvel âge illuminé par la raison, la science et le respect de l'humanité.


Les philosophes rationalistes du XVIIe siècle, tels que René Descartes et Baruch Spinoza, les philosophes politiques Thomas Hobbes et John Locke, et certains penseurs sceptiques en France comme Pierre Bayle peuvent être considérés comme les précurseurs des Lumières, bien que certains éléments de leurs doctrines qui allaient à l'encontre des conceptions empiristes et anti-autoritaires des penseurs du XVIIIe siècle eussent été rejetés par ces derniers. Les découvertes scientifiques et le relativisme culturel lié à l'étude des civilisations non européennes contribuèrent également à la naissance de l'esprit des Lumières.





Les Philosophes du 18e siècle :

VoltaireVoltaire (Paris, 1694 - Paris, 1778), écrivain et philosophe français,
Jean-Jacques Rousseau (Genève, 1712 - Ermenonville, 1778), écrivain et philosophe genevois,
Denis Diderot (Langres, 1713 - Paris, 1784), écrivain et philosophe français, auteur avec D'Alembert de l'Encyclopédie,
Montesquieu (1689 - 1755), moraliste, penseur, et philosophe français,
Emmanuel Kant (Königsberg, 1724 - id, 1804), philosophe allemand. 
  
 
*Diderot, Denis (1713-1784), philosophe et écrivain français, le maître d’œuvre de l’Encyclopédie et l’un des principaux représentants de l’esprit des Lumières. 
Diderot est un auteur aux talents multiples. Toujours audacieuse (il se prête avec bravoure à cette sorte de "bataille encyclopédique"), son œuvre touche à tous les genres et se développe dans différents domaines : la science, la philosophie et l’esthétique. Surtout admiré en son temps comme directeur de l’Encyclopédie, il est aujourd’hui considéré comme l’un des écrivains les plus novateurs du siècle des Lumières. Il en incarne l’esprit par son matérialisme athée, par sa volonté de dénoncer les préjugés et par sa confiance en la raison. 
 
  
 
*Montesquieu, Charles de Secondat, baron de (1689-1755), homme de lettres et philosophe français, qui fut notamment l'auteur des Lettres persanes et De l'esprit des lois.  
Il inspira la constitution de 1791 et fut à l'origine des doctrines constitutionnelles libérales, qui reposent sur la séparation des pouvoirs.
 
  
 
*Rousseau, Jean-Jacques (1712-1778), écrivain et philosophe genevois de langue française, auteur des Confessions, qui fut l'une des principales figures du siècle des Lumières. 
L'ensemble de son oeuvre, fondée sur la recherche d'une harmonie avec les hommes, exprime une critique des fondements de la société corruptrice.
 
  
 
*François Marie Arouet, dit Voltaire (1694-1778), homme de lettres et philosophe français, auteur notamment d'essais historiques et de contes philosophiques. 
Ceux-ci témoignent de son souci de vérité, et de tolérance, mais aussi de campagnes en faveur des victimes des erreurs judiciaires.
 
  
 
*Alembert, Jean Le Rond d' (1717-1783), philosophe rationaliste, physicien et mathématicien français, principal auteur et animateur, avec Denis Diderot, de l'Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers (1751-1772). 
Défenseur de la tolérence, il expose dans son discours préliminaire de l'encyclopédie l'esprit scientifique qui présidait à l'oeuvre entreprise.

L'Encyclopédie, ou Dictionnaire Raisonné des Sciences, des Arts et des Métiers de Diderot et d'Alembert. Le projet porte sur les dix-sept volumes de texte et les onze volumes de planches de la première édition.






Vie et Oeuvres de Diderot .

Né à Langres en 1713, Diderot est le fils aîné d’une famille de sept enfant. Son père, artisan coutelier aisé le destinait à la vie ecclésiastique et lui fait suivre l’enseignement des Jésuites. Dés l’âge de vingt ans, Diderot se détourne des ambitions paternelles, mène une vie de bohème, exerce des petits travaux pour survivre. C’est à cette période qu’il rencontre Grimm, l’ami et l’éditeur de toujours.



En 1749, Diderot, qui avait déjà soulevé les critiques avec la parution l’année précédente de son roman libertin, Les Bijoux indiscrets,  est incarcéré à la prison de Vincennes pour avoir publié La lettre sur les aveugles à l’usage de ceux qui voient. Dans cette lettre au titre provocateur qui sera suivie de La lettre sur les sourds et muets à l’usage de ceux qui entendent et qui parlent en 1751, affirme son athéisme et sa foi en le matérialisme. Le monde n’est que matière et les notions de Bien et de Mal sont naturelles ; la vertu est indépendante de l’idée de Dieu, elle dépend des sens et selon que l’on voit ou que l’on ne voit pas, la morale sera différente.





1_L'Encyclopédie
Envers et contre tout, et souvent même contre ses propres envies, Diderot est l’homme de l’Encyclopédie. Lorsqu’il signe en 1748 un contrat pour une traduction de la Cyclopaedia de l’Anglais Chambers, il ne sait pas qu’il ’engage dans une aventure qui va durer vingt ans, et offrira au public en 1772 dix-sept volumes de texte (les « discours ») et onze volumes de planches.



En 1751 parurent les deux premiers tomes de l'Encyclopédie dont Diderot a défini l'enjeu en des lignes à juste titre mémorables :

"Le but d'une encyclopédie est de rassembler les connaissances éparses sur la surface de la terre; d'en exposer le système général aux hommes avec qui nous vivons, et de le transmettre aux hommes qui viendront après nous; afin que les travaux des siècles passés n'aient pas été inutiles pour les siècles qui succèderont; que nos neveux devenant plus instruits, deviennent en même temps plus vertueux et plus heureux; et que nous ne mourions pas sans avoir bien mérité du genre humain".

Le premier tome de L’encyclopédie, voit le jour en 1751. Diderot y travaillait depuis sa rencontre avec d’Alembert en 1746. Le projet de Diderot est colossal : il veut faire le bilan de la somme des connaissances dans tous les domaines. Mais cet ouvrage n’a pas une seule valeur informative, c’est un outil, pour Diderot et les autres auteurs qui ont participé à sa rédaction, tels Voltaire, Rousseau, d’Alembert, pour dénoncer les abus du pouvoir de l’Etat et de l’Eglise, mais aussi l’obscurantisme dans lequel le peuple est entretenu. Au rythme d’un par an, six nouveaux volumes vont être publiée entre 1752 et 1757. Mais cette œuvre dérange, elle est jugée hérétique par les jésuites, l’ouvrage est condamné par Rome et par le parlement, le roi révoque le privilège accordé à Diderot pour l’impression et ordonne de détruire les sept volumes déjà parus. En 1766, les volumes VIII à XVII sont imprimés clandestinement .



L’Encyclopédie se veut la description des arts, des sciences et des métiers de son époque. Dans la langue du dix-huitième siècle, l’art désigne tout ce qui est le résultat de l’action humaine et non d’une production spontanée de la nature. Par conséquent, les « arts » sont toutes les activités humaines :

_celles qui font appel au travail manuel ou à celui des machines (les arts mécaniques, dont la science de la mécanique et tous les métiers) ;
_celles qui privilégient le travail de l’esprit (arts libéraux, comme l’astronomie, la musique, la logique) ;
_enfin celles qui privilégient l’imagination (les beaux-arts).

Par là, l’Encyclopédie entend d’abord être un bilan, détaillé et inédit. Ce bilan, personne ne l’a encore établi : les techniques des arts mécaniques comme celles des beaux-arts se transmettent dans le secret des ateliers, dans la relation du maître à son apprenti, et les innovations restent confidentielles. Les progrès des sciences ne sont encore que ceux des savants. La diffusion à grande échelle d’une description de l’état des connaissances dans tous les domaines serait déjà une entreprise inédite et révolutionnaire.


Mais elle se veut plus que cela. Les articles ont pour ambition de donner les « éléments » de ces savoirs, à partir desquels n’importe qui devient capable de produire à son tour des savoirs nouveaux. Pour les philosophes du dix-huitième siècle, toute science peut être reconstruite à partir de ses « éléments » : ce sont les quelques propositions fondamentales que l’on combine entre elles, celles dont on tire les conséquences les plus éloignées, et que l’on applique à des objets multiples.



L’entreprise menée par Diderot est donc un inventaire dynamique et une organisation du savoir synonyme de progrès. C’est un point important : dans toute son œuvre philosophique, Diderot va travailler à partir de cette idée du progrès des individus et des sociétés, dans son lien à l’organisation du savoir et au développement des sciences:


*Progrès et Bonheur
l’Encyclopédie est une œuvre profondément pédagogique, à visée éducative. C’est une première manière de tisser le lien entre elle et la société, un lien fondé sur la conviction que les hommes apprennent, donc qu’ils progressent, et que leur société peut alors être dite éclairée. Enseigner aux hommes les éléments des sciences signifie contribuer à leur progrès, donc à celui des Lumières et du bonheur.


*Progrès et Nature
Diderot combat, on le sait assez, la conception chrétienne de la Nature (et de la nature humaine). Le problème des thèses chrétiennes sur l’homme et la nature est qu’elles ne permettent de comprendre ni l’homme, ni la nature.
(Pour les théologiens, l’homme est un composé de deux substances : un corps, qui est une substance matérielle, et une âme, qui est une substance spirituelle.)

Avant tout, il montre qu’en tant que chose physique le corps humain est soumis à des effets (effets des autres choses comme obstacles, de la température, de la nourriture, etc.), et qu’il peut être cause. Nous sommes donc partie prenante de la grande chaîne des causes et des effets.


* Progrès et Morale politique 
Rendre la philosophie populaire, cela signifie pour Diderot faire en sorte que chacun devienne lui-même philosophe.
Et le philosophe doit se faire le conseiller des princes, en sachant bien qu’un despote même éclairé est surtout un despote, et aider à la construction de nos sociétés.





2_Ses principales œuvres:
Outre de nombreux articles dans L'Encyclopédie (1747-1766), Diderot a écrit des essais de philosophie et d'esthétique :

Pensées philosophiques (1746)
La promenade du sceptique (1747)
Lettre sur les aveugles à l'usage de ceux qui voient (1749)
Le rêve de d'Alembert (1769)
Paradoxe sur le comédien (1773)
Il a écrit aussi des romans :

La religieuse (1760)
Jacques le Fataliste (1771)
S'ajoutent à cette œuvre des pièces de théâtre :

Le fils naturel (1757)
Le père de famille (1758)






3_De l'avis général, le siècle des Lumières aboutit à la Révolution française de 1789. Comme elle incarnait de nombreux idéaux des philosophes, la Révolution, dans ses phases de violence entre 1792 et 1794, discrédita provisoirement ces idéaux aux yeux de nombre de contemporains européens. Pourtant, les Lumières léguèrent un héritage durable aux XIXe et XXe siècles. Le XVIIIe siècle marqua le déclin de l'Église, ouvrit la voie au libéralisme politique et économique, et suscita des changements démocratiques dans le monde occidental du XIXe siècle. Le siècle des Lumières apparaît ainsi à la fois comme un mouvement intellectuel et une période historique marquée par des événements décisifs.

From : Encarta , Wikipédia , Sources Web diverses ......



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6 novembre 2008 4 06 /11 /novembre /2008 18:44

Les Contes de la bécasse est une oeuvre écrite  par Guy de Maupassant et publiée en 1882-1883.

Contes de la bécasse
Guy de Maupassant


*Avant 1850 : romantisme qui privilégie les grands sentiments, les états d’âme qui se reflètent dans la nature, l’expression de la personnalité. Héros avec de beaux sentiments.

Contexte historique , politique et littéraire : révolution de 1830, 1848, …
_Gratuité et obligation de l’enseignement. Les gens cherchent à habiter en ville et la classe ouvrière veut gravir les échelons sociaux. Développement de l’imprimerie mécanique (papier en rouleau continu), baisse des prix des livres et des journaux, essor de la lecture, même auprès du public populaire. Essor et liberté de la presse qui provoque une promotion de la littérature. Les auteurs publient en feuilleton, cela leur rapporte plus et cela permet de vendre un plus grand nombre de journaux (Zola, Balzac, Maupassant). Développement de la publicité. Avènement de la bourgeoisie et grands progrès scientifiques : vaccin, téléphone, voiture à essence…


_1870 : guerre contre la Prusse pour éviter l’unité allemande. Défaite de la France. Proclamation de la 3ième République par les Parisiens en 1871. Les Prussiens assiègent Paris. Gouvernement provisoire dirigé par Adolphe Thiers. Révolte des Parisiens qui élisent leur propre gouvernement, la Commune. Le gouvernement de Thiers est à Versailles et réprime les Communards. Lors de l’Armistice, la France doit céder l’Alsace et la Lorraine à l’Allemagne. Maupassant qui a servi dans l’intendance pendant la guerre est dégoûté.


* Après 1850 : aboutit à l’émergence des valeurs matérielles, écroulement des idéaux de Beauté et de Progrès moral. Les sciences, le positivisme d’A Comte, la zoologie humaine… contestent la primauté de l’homme. Les romanciers vont s’intéresser au réel, à la bourgeoisie, aux petites gens, à la vraie vie. Ils feront des physiologies, étudient des classes sociales et constituent des types humains (Balzac, Physiologie du mariage). Il s’agit de montrer le monde tel qu’il est, plus de grands héros dans des aventures merveilleuses, mais des paysans, des bourgeois, la noblesse déclassée, le monde du travail et de l’argent.

Le réalisme évolue avec les théories scientifiques du déterminisme et de l’hérédité et devient le naturalisme. L’œuvre est alors une espèce de procès verbal qui reproduit l’expérience vécue par l’écrivain. Les écrivains appliquent au roman les méthodes expérimentales, notamment de la médecine.

Maupassant est associé au naturalisme, mais il a toujours refusé d’appartenir à un mouvement. Il participe cependant au recueil des Soirées de Médan, mais d’un autre côté, son maître est Flaubert. Maupassant n’est pas impartial ni détaché, il est pessimiste et le hasard pour lui joue un grand rôle dans la vie de ses personnages (il s’éloigne du déterminisme). Plutôt réaliste donc.



────── TABLE ──────
La Bécasse
Ce cochon de Morin
La Folle
Pierrot
Menuet
La Peur
Farce normande
Les Sabots
La Rempailleuse
En mer
Un normand
Le Testament
Aux champs
Un coq chanta
Un fils
Saint-Antoine
L’Aventure de Walter Schnaffs



Voici le résumé de toutes les nouvelles présentes dans les contes de la bécasse .



La bécasse
Un vieux chasseur, le baron des Ravots invite régulièrement ses amis pour dîner. Après un petit rituel où le baron désigne une personne. Cette dernière doit raconter une histoire. Les contes de la bécasse sont constitués d'histoire contée par les chasseurs.


extrait:
" Le vieux baron des Ravots avait été pendant quarante ans le roi des chasseurs de sa province. Mais, depuis cinq à six années, une paralysie des jambes le clouait à son fauteuil, et il ne pouvait plus que tirer des pigeons de la fenêtre de son salon ou du haut de son grand perron.

Le reste du temps il lisait.......

À l’automne, au moment des chasses, il invitait, comme à l’ancien temps, ses amis, et il aimait entendre au loin les détonations. Il les comptait, heureux quand elles se précipitaient. Et, le soir, il exigeait de chacun le récit fidèle de sa journée.

Et on restait trois heures à table en racontant des coups de fusil.

C’étaient d’étranges et invraisemblables aventures, où se complaisait l’humeur hâbleuse des chasseurs
......

Mais il existait dans la maison une vieille coutume, appelée le « conte de la Bécasse ».

Au moment du passage de cette reine des gibiers, la même cérémonie recommençait à chaque dîner.

Comme ils adoraient l’incomparable oiseau, on en mangeait tous les soirs un par convive ; mais on avait soin de laisser dans un plat toutes les têtes.

Alors le baron, officiant comme un évêque, se faisait apporter sur une assiette ...un des crânes .....
Et le baron, d’un coup de doigt, faisait vivement pivoter ce joujou.

Celui des invités que désignait, en s'arrêtant, le long bec pointu devenait maître de toutes les têtes, régal exquis qui faisait loucher ses voisins.......

Puis, quand il avait achevé le dernier, il devait, sur l’ordre du baron, conter une histoire pour indemniser les déshérités."

Voici quelques-uns de ces récits :


Ce cochon de Morin
Morin, un commerçant de province, parti quinze jours à paris. Dans le train, il était face à une ravissante jeune fille. Ils étaient seuls dans le wagon. Durant le trajet, la jeune fille sourit à Morin. Ce dernier prit ce sourire comme une invitation et se jeta brusquement sur elle en l’embrassant. La jeune fille, Henriette Bonnel, prit peur et cria de toutes ses forces. Un gendarme arriva et Morin obtint une poursuite judiciaire pour cause de non-respect des mœurs dans un lieu public. Un ami de Morin, Labarbe eut pitié de son ami et décida, contre une somme d'argent, d'aller parler à la jeune fille et à ses aïeux, accompagné de son collaborateur, Rivet. Là-bas, Labarbe et Rivet furent contraints de rester quelques jours car l'oncle; M. Tonnelet n'accepta de retirer sa plainte qu'avec l'avis de sa femme. Pendant son séjour, Labarbe tomba amoureux d'Henriette. Il la couvrit de baisers et lui fit même une déclaration d'amour lui faisant croire qu'il l'aimait depuis un an. A la fin du séjour, Labarbe et Rivet s'en allèrent. Ils partirent plus tôt que ce que proposaient l'oncle car Rivet en avait assez de voir son collègue et Henriette s'embrasser alors que Labarbe était censé sauver Morin. A son retour, Labarbe fut vivement remercié par Morin. Lequel subit jusqu’à la fin de sa vie des railleries de ses amis qui l'appelaient ce cochon de Morin.

Quelques années plus tard, Labarbe retourna à Mauzé, chez Henriette où il rencontra son mari qui lui dit que Henriette parlait beaucoup de Labarbe et qu'elle l'aimait encore.



La folle
Un chasseur raconte qu'une jeune voisine avait en mois dû faire le deuil de son mari, de son père et de son nouveau-né. Elle fut en proie à une crise de démence violente pendant six semaines puis elle sombra dans la mélancolie et elle ne bougea plus. Elle était dans son lit et ne faisait que remuer lentement les yeux. Une bonne lui donnait à manger et à boire et lui faisait sa toilette. Un jour d'hiver particulièrement froid, les Prussiens entrèrent dans le village et la maison de la folle dû abriter une poignée de soldats allemands. Le commandant tint à voir la jeune fille mais la bonne lui disait qu'elle était très malade. Le commandant alla la voir mais la folle ne voulut pas se lever, ni même saluer l'officier. Le lendemain, exaspéré, l'officier ordonna à ses hommes de prendre le matelas de la jeune femme et de l'emmener dans la forêt ensevelie sous la neige. Ils revinrent sans la jeune femme. Quelques mois plus tard, le conteur alla dans la forêt et trouva un crâne, il se dit que ce devait être celui de la folle. Elle était restée sans bouger puis s'était faite dévorer par les loups.



Pierrot
Mme Lefèvre et sa bonne sont deux normandes. Une nuit, quelqu'un vola les oignions du potager. Les deux femmes réfléchirent longtemps et décidèrent qu'elles devaient acheter un chien, pas un gros car il coûterait trop cher en nourriture. Elles cherchèrent un chien gratuit et trouvèrent un petit chien bizarre offert par le boulanger. Le chien s'appelait Pierrot. Elles s'attachèrent au chien même s’il ne jappait pas. Un jour, elle reçurent une lettre indiquant qu'elles devaient payer un impôt sur les animaux de 8 francs. C'était beaucoup trop pour elles alors elle décidèrent de tuer le chien en le jetant dans un trou profond où les gens jètent leur chien quand ils n'en ont plus besoin. Elles demandent donc à plusieurs personnes d'aller jeter le chien mais tous ces gens demandent trop d'argent. Elles vont donc jeter le chien elles-mêmes. Là, après la chute, le chien jappe. La servante demande donc à quelqu'un d'aller rechercher le chien mais le déplacement coûte trop cher. La servante et sa maîtresse vont donc lancer de la nourriture au chien jusqu'au jour où un chien plus gros a été lancé. Voyant que c'est le gros chien qui mange toute la nourriture à la place de Pierrot, les maîtresses arrêtent de lancer du pain et mangent le reste sur le chemin du retour.




Menuet
Jean Bridel, qui raconte que lorsqu'il était jeune, il aimait se lever tôt et aller flâner seul dans les pépinières des jardins du Luxembourg. Là-bas, il ne rencontrait presque personne sauf un vieillard qui n'avait que la peau sur les os. Ce vieillard intriguait Jean. Le conteur décida alors de regarder en cachette ce que faisait le vieillard. Il dansait. Jean alla parler au vieillard et quelques jour plus tard, il devint son ami. Le vieillard était en fait un des meilleurs danseurs du roi Louis XV. Sa femme aussi était danseuse. Jean demanda ce qu'était que le menuet, les vieux lui répondirent que c'était la danse des reines et ils exécutèrent quelques figures grotesques tant ils avaient perdu l'habitude et la souplesse de leur jeune âge. Jean parti en province pendant deux ans. Quand il revint à Paris, il apprit qu'on avait démoli les pépinières et Jean n'eut plus jamais de nouvelles des danseurs.




La peur
Un aventurier raconte que la peur est un sentiment que même les plus braves hommes peuvent ressentir. Il ne faut pas la confondre avec de la panique. La peur vient de l'inconnu, d'un danger que l'on ne connaît pas, qui n'est pas familier. L'aventurier raconte que lorsqu'il était dans le désert d'Afrique, dans une tempête de sable sous une chaleur écrasante, il entendit des bruits de tambours au loin. Un des guides arabes dit que c'était les tambours de la mort. En effet, un des compagnons de l'aventurier mourut sous le coup d'une insolation. Un autre jour, alors qu'il marchait dans une forêt dans le nord de la France. Il passait la nuit chez un garde-forestier et sa famille. Toute la famille était prise d'une peur bleue ce soir-là car deux ans au auparavant, le garde-forestier avait tué un braconnier, et, l'année suivante, le jour de l'assassinat, le mort était venu hanter la maison. L'aventurier tenta de rassurer la famille, mais cette dernière croyait à ces bobards dur comme fer. En effet, dans le courant de la nuit, le chien s'éveilla brusquement et se mit à hurler d'angoisse après avoir reniflé la pièce. On envoya donc le chien dehors, dans la cour extérieure. Quelques minutes plus tard, l'aventurier et ses hôtes sentirent quelque chose frôler les murs de la maison et un oeil blanc apparut dans le judas. Le garde tira et la famille n'ouvrit la porte que le lendemain lors du premier rayon de soleil. En face de la porte gisait le chien qui s'était enfui en ayant creusé un trou en dessous de la barrière.




Farce normande
Jean Patu, un riche normand passionné de chasse et sa future femme Rosalie Roussel une riche et belle Normande se marient. Tous les gens du village sont conviés à leurs noces. En tête de cortège on trouve les riches hommes avec leur chapeau en soie, puis viennent les femmes avec leur châle en soie rouge écarlate, et enfin viennent les pauvres et les enfants qui bourdonnent en fin de cortège. Arrivés à leur nouvelle ferme, les mariés s'installent, tous les convives s'installent à table. Ils sont une centaine à manger de deux heures à huit heures, à boire, à raconter des plaisanteries grotesques. A la fin du repas, un groupe de quatre hommes a décidé de faire une farce à Jean. Un d'eux dit à Jean que des braconniers font faire une chasse cette nuit et la pleine lune les éclairera.

Jean Patu est bien contrarié de ne pas pouvoir participer à la chasse car il ne peut pas laisser sa femme seule le soir de son mariage. Les mariés vont donc se coucher. Ils se déshabillent et son près à passer à l'acte quand, soudainement, un coup de fusil éclate. Jean Patu regarde par la fenêtre et ne voit personne. Les mariés continuent lorsque qu'un deuxième coup de fusil éclate. Jean Patu, fou de rage se rhabille, empoigne son fusil et s'en va dans la forêt. Rosalie attend une heure, puis deux puis, le lendemain, elle demande à tous les paysans d'aller chercher son mari dans la forêt. Son mari est retrouvé ficelé des pieds à la tête, son fusil de chasse tordu, sa culotte à l'envers et avec une pancarte qui va à la chasse, perd sa place. Maupassant termine la nouvelle avec cette phrase : Et voilà comment on s'amuse, les jours de noce, au pays Normand.




Les sabots
Lors de la messe, le curé d'un petit village normand a annoncé que M. Césaire Omont avait besoin d'une servante. M. Césaire Omont est un riche et gros homme qui a réussi dans la vie et qui est fier de lui. Dans leur maison, les Malandain envisagent de faire embaucher leur fille Adélaïde. Cette dernière est une idiote de 21 ans qui est niaise qui n'a pas vraiment d'avenir tant elle est bête. Elle est donc engagée. Là-bas, elle travaille docilement pour M. Omont. Ce dernier veut tout partager avec Adelaïde ,son repas, son café et même son lit.

Quelques mois plus tard, elle revient chez ses parents. Ils remarquent qu'elle est enceinte car elle a partagé ses sabots (couché) avec son maître. La mère est horrifiée et traite sa fille de traînée, son père est étonné : il ne pensait pas que sa fille était si stupide. Adélaïde, elle, répond qu'elle ne savait pas qu'on faisait les bébés comme ça.




La rempailleuse
A table, hommes et des femmes débattent sur un thème récurrent : peut-t-on aimer avec passion plusieurs fois ou une seule et le femmes aiment-elles plus que les hommes. Le médecin raconte l'histoire d'une fille de rempailleurs de chaises qui vivaient dans une calèche. La petite, quand elle était très jeune, s'amusait seule à rouler dans les champs. Quand elle grandit, on l'envoya chercher les chaises. Dans les villages, elle rencontrait des garçons. Un jour, elle fit la rencontre d'un petit bourgeois qui pleurait parce qu'on lui avait volé de l'argent. Elle lui donna donc ses économies puis le couvrit de baisers. Le garçon, tellement heureux d'avoir reçu de l'argent se laissa faire. Pendant quatre ans, elle lui donnait de l'argent en échange de baisers. Mais, un jour, le garçon n'était plus là, la fille d'une douzaine appris qu'il était dans un collège. Elle s'arrangea donc pour que ses parents passe dans la ville du garçon pendant les vacances. Elle obtint donc l'accord de ses parents après un an de diplomatie. Donc, deux ans plus tard, elle vit le garçon mais ce dernier la croisa et fit mine de ne pas l'avoir vu. Quelques années plus tard, il le vit dans sa pharmacie natale au bras d'une dame qui devait être sa femme. La jeune fille alla donc se suicider en sautant dans un lac mais un ivrogne la repêcha et l'amena à la pharmacie du garçon (qui s'appelait Chouquet).

Là, le garçon la soigna seulement. A sa mort, elle demanda au médecin d'apporter un toutes les économies qu'elle avait fait pendant sa vie. Le médecin se rendit donc chez le pharmacien, et annonça la mort de la rempailleuse et lui dit qu'elle l'avait aimé toute sa vie. Le pharmacien fut choqué d'avoir été aimé par une gueuse, sa femme avait la même opinion sur le sujet. Et il dit que s'il l'avait sû, il aurait appellé la police. Quand le médecin dit qu'elle voulait léguer toute sa fortune, le pharmacien accepta. Il accepta aussi la calèche, le cheval fut donné au curé et le médecin garda les chiens.






Un normand
Deux hommes, dont le narrateur, ne rendant chez le père Mathieu, appelé aussi Boisson qui est un ancien sergent-major. Alors qu'ils traversent la Normandie par Rouen magnifique. Le compagnon de voyage du narrateur raconte l'histoire du Père Mathieu qui est à ses yeux, un véritable Normand. Le père Mathieu s'est retrouvé par quelques affaires douteuses gardien d'une chapelle protégée par la sainte-vierge où se rendent souvent les filles enceintes. Mais comme le père Mathieu aime gagner de l'argent, il a créé une prière pour la sainte-vierge que les gens peuvent acheter. Cette prière, prise au deuxième degré est blasphématoire, mais au premier degré, elle est pieuse. Il a aussi créé plein de statuettes comiques de saints peintes en toutes les couleurs qu'il vend. Le père Mathieu ne croit pas en la sainte-vierge, mais il croit quand-même un petit peu par prudence. Le reste du temps, il boit, et beaucoup. Du coup, le lendemain, il est gris. Et il le sait, donc il a créé le saoulomètre, un instrument qui calcule le degré d'ivresse. Mathieu dit qu'il n'a jamais dépassé le mètre, donc, que sa femme n'a pas de reproche à lui faire. Alors, que les voyageurs sont invités chez lui, deux bonnes sœurs, lui demandent un saint-blanc. Mathieu part donc dans sa réserve de bois où il stocke tous les saints et ne le trouve pas. Il appelle alors sa femme Mélie en criant son nom et lui demande où il a mis Saint-blanc. Sa femme lui répond qu'il sert d'angle à la cabane à lapins. Les sœurs, indignées commencent à prier en s'agenouillant par-terre. Mathieu va donc chercher de la paille et la leur offre comme prie-Dieu. Puis, il lave la statuette pleine de boue et la leur vend. Selon Maupassant, Mathieu est un VRAI normand.




Le testament
Le benjamin de M. de Courcil raconte sa vie. Son père était un gros homme, bourru et violent qui épousa une femme délicate, timide et riche. Il l'épousa pour sa fortune. M. de Courcil eut deux fils avec cette femme. Il avait beaucoup de maîtresses avec lesquelles il eut sûrement d'autres enfants. Les deux aînés de Mme de Courcil traitaient leur mère comme une bonne, ne la respectaient pas et ne sûrement pas. Mme de Courcil rencontra un homme, intelligent, fin et gentil qui la comprenait : M. de Bourneval avec qui elle eut un enfant : René (le narrateur) qui l'aima et qu'elle aimait. A sa mort, MM. de Courcil et M. de Bourneval allèrent chez le notaire qui ouvrit le testament. Là, Mme de Courcil raconta à quel point elle avait souffert à cause de son mari et de ses deux fils. Elle léguait donc toute sa fortune à M. de Bourneval qui léguerait tout à leur fils René. M.de Courcil, indigné, provoqua M. de Bourneval en duel et se fit tuer. M. de Bourneval mourut et René hérita de toute la fortune de sa mère dont il légua la moitié à ses frères et pris le nom de M. de Bourneval




Aux champs
Deux familles, les Tuvache et les Vallin ont chacune une chaumière en Normandie. Elles ont toutes quatre enfants du même âge, deux de 15 mois et deux de 6ans. Tous les enfants jouent ensemble pendant que les parents travaillent aux champs et vivent misérablement. Un jour, une voiture vient et sortent deux bourgeois, les Henri d'Hubières. Ils s'adressent aux parents de la première chaumière et leur demandent s'il peuvent acheter le plus jeune des enfants. La mère et le père Tuvache refusent même si les bourgeois proposent une grosse somme d'argent tous les mois, la possibilité de voir le fils n'importe, une bonne éducation pour le fils, et beaucoup d'autres avantages. Mais les Tuvache refusent obstinément. Les bourgeois vont donc à la chaumière voisine et demandent, avec plus de diplomatie et des propositions financières encore plus alléchantes. Là, les Vallin acceptent. Durant les 18 années suivantes, les Vallin vivent agréablement grâce à l'argent des bourgeois. Quand aux Tuvache, ils vivent misérablement mais la mère est fière d'avoir toujours gardé son enfant et de ne pas l'avoir vendu pour de l'argent.

Lors de ses 18 ans, le fils Vallin, Jean, revient chez lui avec une chaîne en or et de magnifiques vêtements. Il parle un bon français et est ravi de revoir ses parents. Il dîne avec eux et pars faire la visite du village. Charlot, lui, en revenant des champs, croise Jean. A table, avec ses parents, il leur demandent pourquoi il ne l'ont pas vendu. La mère, obstinée, répond que ce la ne se fait pas de vendre ses enfants. Alors, Charlot se met en colère et traite ses parents de tous les noms parce qu'ils le l'ont pas vendu et qu'il est contraint à une vie de misérable alors qu'il aurait pu devenir comme Jean. Puis il s'en va.





Un coq chanta
 Mme Berthe d'Avancelles a un mari qui ne vit pas avec elle, qui est gros et petit et qu'elle n'aime pas. Le Baron Joseph de Croissard aime Berthe, il organise des bals dans son château, des parties de chasse, mais Berthe, elle, aime se faire désirer et ne répond à ses avances que pour dire qu'il doit encore attendre. Un jour, alors que le baron organisait une partie de chasse, elle dit que s'il tuait la bête, elle aura une surprise pour lui. Le baron se leva à l'aube pour aller repérer la bête. Lors de la chasse, elle était assise en amazone sur le cheval du baron et ne voulait pas aller trop vite. Alors que le Baron était exaspéré de devoir à la fois être avec sa bien-aimée et de devoir tuer la bête, Mme d'Avancelles l'embrassa dans le cou. Le Baron lui rendit un baiser fougueux puis alla vailleusement tuer la bête. Le soir, lors du grand banquet, il alla dans les bois avec Mme d'Avancelles et ils s'embrassèrent. Le soir, il alla gratter à la porte de la dame endormie. Il entra caressa Mme d'Avancelles qui lui dit d'attendre un peu qu'elle revienne, puis elle s'en alla. Ils se déshabilla, sauta dans le lit, et attendit. Mais comme elle se faisait attendre et qu'il était fatigué, il s'endormi. Le lendemain matin, il se réveilla avec la femme dans son lit qui lui dit qu'il avait été réveillé par un coq et qu'il pouvait se rendormir.




Un fils
Deux vieux amis, l'un Sénateur, l'autre de l'académie française discutent de leurs rencontres amoureuses et des enfants qu'ils ont faits. Ils disent qu'ils ont bien dû rencontrer deux à trois-cents femmes et qu'ils ont dû avoir des enfants avec beaucoup d'entre elles. Le sénateur raconte qu'un jour, il avait dû rester dans un auberge bretonne plusieurs jours car son compagnon de voyage devait se reposer. Il eut donc une relation avec la servante. Il ne la revit plus pendant 30 ans. Puis, un jour, il revint dans l'auberge. Là, il appris que la servante avec qui il avait eu une relation était morte des suites de l'accouchement. Son fils, quant à lui, était un idiot qui, comme sa mère, ne parlait pas un mot de français. C'était un boiteux que l'auberge ne gardait que par charité et qui ne faisait que nourrir les chevaux avec qui il dormait. Pendant plusieurs jours, il essaya de trouver des points communs avec lui et ce boiteux idiot. A la messe, il lui donna cent francs. Le soir, le fils revint ivre, assoma un cheval à coups de pioche et dormit par terre. L'aubergiste pria le père de ne plus donner de l'argent à son fils car tout ce qu'il faisait, c'était le dépenser dans les boissons. Le père partit donc au bout de quelques jours et revint tous les ans, de plus en plus torturé par sa conscience. Les deux hommes observaient aussi que tous les voleurs et les bandits qui les volaient n'étaient autre que leurs propres fils qui avaient mal tourné à cause de leur manque d'éducation.



Saint-Antoine
Saint-Antoine est un Normand, un bon-vivant. Il est bien gras, coureur de jupons et, surtout, très rieur. Lors de la guerre contre la Prusse, il reçu nu brave allemand chez lui. Il n'avait pas le droit de le tuer sous peine de voir tout son village brûlé et fusillé. Alors, Saint-Antoine, décida de prendre sa revanche. Il donnait beaucoup à manger et à boire au jeune soldat en lui disant, allez, mon cochon ,mange, mange. Le soldat, ne comprenant pas ce que Saint-Antoine disait, mangeait avec bonne volonté et buvait beaucoup d'eau-de-vie. Saint-Antoine et le soldat étaient devenus les meilleurs amis du monde, ils étaient partout ensemble. A chaque fois qu'il allait chez des gens, il y allait avec son cochon que les gens pouvaient goinfrer. Un jour qu'ils avaient énormément bu, sur la route du retour, Antoine, s'amusait à pousser le soldat sur le côté de sorte qu'il tombe dans fossé.

L'Allemand évitait à chaque fois de tomber et disait quelque chose en allemand que Antoine ne comprenait pas mais qui le faisait bien rire. Une fois qu'Antoine poussa trop fort, l'allemand tomba dans le fossé et sorti avec son sabre brandi vers Saint-Antoine qui l'évita et envoya un coup de bâton dans la tempe du soldat, ce dernier tomba. Saint-Antoine, s'affola et mis le corps du soldat dans le fumier. Il alla se coucher réfléchissant à ce qu'il pourrait faire pour ne pas que les Allemands ne remarquent la mort du soldat. Il réfléchit toute la nuit mais n'eut aucune idée. Il s'endormit et fus réveillé par son chien qui aboyait. Il alla voir pourquoi il jappait et vit que l'allemand s'était réveillé et qu'il était sorti du tas de fumier. Saint-Antoine pris alors la fourche et tua le prussien pour de bon. Il creusa un trou et y jeta le soldat. Plus tard, il alla voir les autorités allemandes pour demander où était passé son soldat. Les autorités le cherchèrent désespérément et ne le trouvèrent nulle part. Il ne soupçonnaient pas Saint-Antoine car ils connaissaient les relations amicales entre les deux hommes. Un gendarme du village voisin fut alors arrêté puis tué.





L'aventure de Walter Schnaffs
Walter Schnaffs est un allemand pacifiste, père de famille, gros, bon-vivant, et qui a peur de mourir. Un jour, il fut envoyé avec une poignée d'éclaireurs dans la campagne normande. Là, alors que les éclaireurs marchaient et ne voyaient aucun danger, des francs-tireurs sortirent du bois et tirèrent sur les allemands.

Walter se jeta dans un trou dont il ne connaissait pas la profondeur et s'y cacha. Il attendit et réfléchit longuement à toutes les possibilités qui s'offraient à lui. Il décida que la meilleur des solutions était de se faire prisonnier. Il décida donc de sortir de son trou et d'aller, la nuit, au château voisin. Il alla donc au château et se mit à la fenêtre du premier étage. Il fit peur à tous les domestiques qui appelèrent l'armée. Pendant que l'armée venait, Walter mangea le repas de tous les domestiques puis fut fait prisonnier à son grand bonheur. Le colonel qui l'avait surpris entrain de manger et qui n'a eu besoin que de le menacer avec une baïonnette fut décoré bien qu'il n'eut rien fait.

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8 janvier 2008 2 08 /01 /janvier /2008 12:27

 Perceval , un être à éduquer ! 

               Orphelin de père, Perceval n'a pas reçu d'initiation à la chevalerie , pas plus qu'il n'a eu de modèle à suivre, d'autant que ses deux frères sont morts. Selon les principes de la société du Moyen-âge, société patriarcale et non pas matriarcale, sa mère aurait pu le confier à un "maître-chevalier",  en sorte qu'il reçoive l'éducation à laquelle légitimement il devait prétendre. Mais Perceval n'est pas élevé comme un fils de chevalier au contraire il est éduqué en dehors et même contre la chevalerie.  " Jamais on ne vous laissait voir un chevalier", lui avoue sa mère et elle précise qu'elle nourrissait le secret espoir que jamais il n'en vît .Sa mère a voulu le protéger  des dangers de la chevalerie. Son fils est sa seule raison de vivre, elle est rongée par la peur de le perdre ( sitôt que Perceval la quitte, elle meurt) : " Vous étiez mon réconfort et tout mon bien" lui avoue-telle dés qu'elle a compris qu'elle ne pourrait pas l'empêcher de se rendre à la cour du roi Arthur.

                L'éducation morale et religieuse de Perceval, qui relève généralement de la mère reste très superficielle : la notion de Bien et de Mal se résume à des superlatifs d'infériorité  et à des  superlatifs de supériorité : " Les diables sont les plus laides choses du monde" ( 35), " Les anges les plus belles choses qui soient" ( 36) et " Dieu plus beau que tous." (36). Connaissance toute théorique puisque lorsqu'il aperçoit des chevaliers pour la première fois, il  prend le plus beau de tous pour Dieu, et les autres pour des anges, étant donné qu'il n'a jamais rien vu d'aussi beau et tout naturellement il se prosterne devant ce Dieu chevalier et récite ses prières.

              La pratique religieuse de Perceval relève de la plus grande niaiserie et s'apparente plus à de la superstition qu'à de la dévotion : il se signe pour se protéger du diable et il se conforme à la règle tripartite dictée par sa mère : " Adorer Dieu, le supplier, l'honorer." Les prières qu'il récite sont un mécanisme automatique : " Il récite à la file toutes les oraisons que sa mère lui a apprises." et il ne sait pas même ce qu'est un "moutier" ce qui implique que jamais il n' a assisté à la messe ni vu un prêtre.

                En matière de relations sociales, Perceval ignore tout des règles qui régissent le comportement avec autrui. Seul avec sa mère, sans contact avec qui que ce soit ( lorsqu'il rencontre sa cousine, on apprend qu'elle a vécu avec lui dans la Gaste Forêt mais de toute évidence Perceval n'en a aucun souvenir), il est un être asocial. Sa connaissance de la gente féminine se limite à celle de sa mère et à ses chambrières avec qui il a échangé quelques baisers.

                Aussi force est de constater que Perceval n'est préparé qu'à mener une existence dans un monde clos sur lui-même. C'est un sauvageon qui n'a aucun sens des réalités et qui  est dépendant en toutes choses de sa mère. Dés lors, on comprend les inquiétudes de sa mère qui considère sa sortie de la forêt comme un danger extrême. En rupture totale avec la civilisation, livré à lui-même, Perceval part avec un sérieux handicap.

                 Il est certain que Perceval n'a pas eu le temps d'assimiler ces conseils. Ill écoute docilement et tout aussi docilement il s'engage à les respecter.

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3 janvier 2008 4 03 /01 /janvier /2008 17:02

Ce roman se passe au Moyen-Age au temps des croisades. Guillaume, serf du comte Bérard s’enfuit de la propriété du comte et part à la recherche de ses origines. Pour cela, il aura un anneau lui donnant des indications sur ses origines nobles. Il rencontrera un mystérieux "chevalier" nommé Bertrand. Celui-ci l’aidera-t-il dans ses recherches ? Guillaume trouvera-t-il sa véritable identité sans se faire piéger par les dangers et les félons qui le guettent ?

Dans la France peu sûre du Moyen Age, sillonnée par les gens d'armes et les pèlerins de Compostelle, Guillaume finira, après maintes aventures, par apprendre la vérité en Terre sainte. Initiation et suspense.

L'anneau de Zengi va le conduire de l'Aquitaine jusqu"à Antioche ...

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