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9 novembre 2008 7 09 /11 /novembre /2008 11:00

Ce siècle fut appelé aussi « Siècle des Lumières » du fait de ses importantes transformations philosophiques en Europe (en Allemagne : Zeitalter der Aufklärung, en Angleterre et aux États-Unis : Age of Enlightment) qui allaient conduire à l'avènement de la démocratie, en Angleterre et aux États-Unis avec la révolution américaine, et en France avec la Révolution française.


Au XVIIIeme siècle, naissait une nouvelle vague de philosophes qu'on appellera "les Lumières".Ceux-ci sont à l'origine de nouvelles idées qui influenceront les gens de l'époque...


"Siècle des Lumières",  période de l'histoire de la culture européenne, marquée par le rationalisme philosophique et l'exaltation des sciences, ainsi que par la critique de l'ordre social et de la hiérarchie religieuse, principaux éléments de l'idéologie politique qui fut au fondement de la Révolution française.
 L'expression était déjà fréquemment employée par les écrivains de l'époque, convaincus qu'ils venaient d'émerger de siècles d'obscurité et d'ignorance et d'entrer dans un nouvel âge illuminé par la raison, la science et le respect de l'humanité.


Les philosophes rationalistes du XVIIe siècle, tels que René Descartes et Baruch Spinoza, les philosophes politiques Thomas Hobbes et John Locke, et certains penseurs sceptiques en France comme Pierre Bayle peuvent être considérés comme les précurseurs des Lumières, bien que certains éléments de leurs doctrines qui allaient à l'encontre des conceptions empiristes et anti-autoritaires des penseurs du XVIIIe siècle eussent été rejetés par ces derniers. Les découvertes scientifiques et le relativisme culturel lié à l'étude des civilisations non européennes contribuèrent également à la naissance de l'esprit des Lumières.





Les Philosophes du 18e siècle :

VoltaireVoltaire (Paris, 1694 - Paris, 1778), écrivain et philosophe français,
Jean-Jacques Rousseau (Genève, 1712 - Ermenonville, 1778), écrivain et philosophe genevois,
Denis Diderot (Langres, 1713 - Paris, 1784), écrivain et philosophe français, auteur avec D'Alembert de l'Encyclopédie,
Montesquieu (1689 - 1755), moraliste, penseur, et philosophe français,
Emmanuel Kant (Königsberg, 1724 - id, 1804), philosophe allemand. 
  
 
*Diderot, Denis (1713-1784), philosophe et écrivain français, le maître d’œuvre de l’Encyclopédie et l’un des principaux représentants de l’esprit des Lumières. 
Diderot est un auteur aux talents multiples. Toujours audacieuse (il se prête avec bravoure à cette sorte de "bataille encyclopédique"), son œuvre touche à tous les genres et se développe dans différents domaines : la science, la philosophie et l’esthétique. Surtout admiré en son temps comme directeur de l’Encyclopédie, il est aujourd’hui considéré comme l’un des écrivains les plus novateurs du siècle des Lumières. Il en incarne l’esprit par son matérialisme athée, par sa volonté de dénoncer les préjugés et par sa confiance en la raison. 
 
  
 
*Montesquieu, Charles de Secondat, baron de (1689-1755), homme de lettres et philosophe français, qui fut notamment l'auteur des Lettres persanes et De l'esprit des lois.  
Il inspira la constitution de 1791 et fut à l'origine des doctrines constitutionnelles libérales, qui reposent sur la séparation des pouvoirs.
 
  
 
*Rousseau, Jean-Jacques (1712-1778), écrivain et philosophe genevois de langue française, auteur des Confessions, qui fut l'une des principales figures du siècle des Lumières. 
L'ensemble de son oeuvre, fondée sur la recherche d'une harmonie avec les hommes, exprime une critique des fondements de la société corruptrice.
 
  
 
*François Marie Arouet, dit Voltaire (1694-1778), homme de lettres et philosophe français, auteur notamment d'essais historiques et de contes philosophiques. 
Ceux-ci témoignent de son souci de vérité, et de tolérance, mais aussi de campagnes en faveur des victimes des erreurs judiciaires.
 
  
 
*Alembert, Jean Le Rond d' (1717-1783), philosophe rationaliste, physicien et mathématicien français, principal auteur et animateur, avec Denis Diderot, de l'Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers (1751-1772). 
Défenseur de la tolérence, il expose dans son discours préliminaire de l'encyclopédie l'esprit scientifique qui présidait à l'oeuvre entreprise.

L'Encyclopédie, ou Dictionnaire Raisonné des Sciences, des Arts et des Métiers de Diderot et d'Alembert. Le projet porte sur les dix-sept volumes de texte et les onze volumes de planches de la première édition.






Vie et Oeuvres de Diderot .

Né à Langres en 1713, Diderot est le fils aîné d’une famille de sept enfant. Son père, artisan coutelier aisé le destinait à la vie ecclésiastique et lui fait suivre l’enseignement des Jésuites. Dés l’âge de vingt ans, Diderot se détourne des ambitions paternelles, mène une vie de bohème, exerce des petits travaux pour survivre. C’est à cette période qu’il rencontre Grimm, l’ami et l’éditeur de toujours.



En 1749, Diderot, qui avait déjà soulevé les critiques avec la parution l’année précédente de son roman libertin, Les Bijoux indiscrets,  est incarcéré à la prison de Vincennes pour avoir publié La lettre sur les aveugles à l’usage de ceux qui voient. Dans cette lettre au titre provocateur qui sera suivie de La lettre sur les sourds et muets à l’usage de ceux qui entendent et qui parlent en 1751, affirme son athéisme et sa foi en le matérialisme. Le monde n’est que matière et les notions de Bien et de Mal sont naturelles ; la vertu est indépendante de l’idée de Dieu, elle dépend des sens et selon que l’on voit ou que l’on ne voit pas, la morale sera différente.





1_L'Encyclopédie
Envers et contre tout, et souvent même contre ses propres envies, Diderot est l’homme de l’Encyclopédie. Lorsqu’il signe en 1748 un contrat pour une traduction de la Cyclopaedia de l’Anglais Chambers, il ne sait pas qu’il ’engage dans une aventure qui va durer vingt ans, et offrira au public en 1772 dix-sept volumes de texte (les « discours ») et onze volumes de planches.



En 1751 parurent les deux premiers tomes de l'Encyclopédie dont Diderot a défini l'enjeu en des lignes à juste titre mémorables :

"Le but d'une encyclopédie est de rassembler les connaissances éparses sur la surface de la terre; d'en exposer le système général aux hommes avec qui nous vivons, et de le transmettre aux hommes qui viendront après nous; afin que les travaux des siècles passés n'aient pas été inutiles pour les siècles qui succèderont; que nos neveux devenant plus instruits, deviennent en même temps plus vertueux et plus heureux; et que nous ne mourions pas sans avoir bien mérité du genre humain".

Le premier tome de L’encyclopédie, voit le jour en 1751. Diderot y travaillait depuis sa rencontre avec d’Alembert en 1746. Le projet de Diderot est colossal : il veut faire le bilan de la somme des connaissances dans tous les domaines. Mais cet ouvrage n’a pas une seule valeur informative, c’est un outil, pour Diderot et les autres auteurs qui ont participé à sa rédaction, tels Voltaire, Rousseau, d’Alembert, pour dénoncer les abus du pouvoir de l’Etat et de l’Eglise, mais aussi l’obscurantisme dans lequel le peuple est entretenu. Au rythme d’un par an, six nouveaux volumes vont être publiée entre 1752 et 1757. Mais cette œuvre dérange, elle est jugée hérétique par les jésuites, l’ouvrage est condamné par Rome et par le parlement, le roi révoque le privilège accordé à Diderot pour l’impression et ordonne de détruire les sept volumes déjà parus. En 1766, les volumes VIII à XVII sont imprimés clandestinement .



L’Encyclopédie se veut la description des arts, des sciences et des métiers de son époque. Dans la langue du dix-huitième siècle, l’art désigne tout ce qui est le résultat de l’action humaine et non d’une production spontanée de la nature. Par conséquent, les « arts » sont toutes les activités humaines :

_celles qui font appel au travail manuel ou à celui des machines (les arts mécaniques, dont la science de la mécanique et tous les métiers) ;
_celles qui privilégient le travail de l’esprit (arts libéraux, comme l’astronomie, la musique, la logique) ;
_enfin celles qui privilégient l’imagination (les beaux-arts).

Par là, l’Encyclopédie entend d’abord être un bilan, détaillé et inédit. Ce bilan, personne ne l’a encore établi : les techniques des arts mécaniques comme celles des beaux-arts se transmettent dans le secret des ateliers, dans la relation du maître à son apprenti, et les innovations restent confidentielles. Les progrès des sciences ne sont encore que ceux des savants. La diffusion à grande échelle d’une description de l’état des connaissances dans tous les domaines serait déjà une entreprise inédite et révolutionnaire.


Mais elle se veut plus que cela. Les articles ont pour ambition de donner les « éléments » de ces savoirs, à partir desquels n’importe qui devient capable de produire à son tour des savoirs nouveaux. Pour les philosophes du dix-huitième siècle, toute science peut être reconstruite à partir de ses « éléments » : ce sont les quelques propositions fondamentales que l’on combine entre elles, celles dont on tire les conséquences les plus éloignées, et que l’on applique à des objets multiples.



L’entreprise menée par Diderot est donc un inventaire dynamique et une organisation du savoir synonyme de progrès. C’est un point important : dans toute son œuvre philosophique, Diderot va travailler à partir de cette idée du progrès des individus et des sociétés, dans son lien à l’organisation du savoir et au développement des sciences:


*Progrès et Bonheur
l’Encyclopédie est une œuvre profondément pédagogique, à visée éducative. C’est une première manière de tisser le lien entre elle et la société, un lien fondé sur la conviction que les hommes apprennent, donc qu’ils progressent, et que leur société peut alors être dite éclairée. Enseigner aux hommes les éléments des sciences signifie contribuer à leur progrès, donc à celui des Lumières et du bonheur.


*Progrès et Nature
Diderot combat, on le sait assez, la conception chrétienne de la Nature (et de la nature humaine). Le problème des thèses chrétiennes sur l’homme et la nature est qu’elles ne permettent de comprendre ni l’homme, ni la nature.
(Pour les théologiens, l’homme est un composé de deux substances : un corps, qui est une substance matérielle, et une âme, qui est une substance spirituelle.)

Avant tout, il montre qu’en tant que chose physique le corps humain est soumis à des effets (effets des autres choses comme obstacles, de la température, de la nourriture, etc.), et qu’il peut être cause. Nous sommes donc partie prenante de la grande chaîne des causes et des effets.


* Progrès et Morale politique 
Rendre la philosophie populaire, cela signifie pour Diderot faire en sorte que chacun devienne lui-même philosophe.
Et le philosophe doit se faire le conseiller des princes, en sachant bien qu’un despote même éclairé est surtout un despote, et aider à la construction de nos sociétés.





2_Ses principales œuvres:
Outre de nombreux articles dans L'Encyclopédie (1747-1766), Diderot a écrit des essais de philosophie et d'esthétique :

Pensées philosophiques (1746)
La promenade du sceptique (1747)
Lettre sur les aveugles à l'usage de ceux qui voient (1749)
Le rêve de d'Alembert (1769)
Paradoxe sur le comédien (1773)
Il a écrit aussi des romans :

La religieuse (1760)
Jacques le Fataliste (1771)
S'ajoutent à cette œuvre des pièces de théâtre :

Le fils naturel (1757)
Le père de famille (1758)






3_De l'avis général, le siècle des Lumières aboutit à la Révolution française de 1789. Comme elle incarnait de nombreux idéaux des philosophes, la Révolution, dans ses phases de violence entre 1792 et 1794, discrédita provisoirement ces idéaux aux yeux de nombre de contemporains européens. Pourtant, les Lumières léguèrent un héritage durable aux XIXe et XXe siècles. Le XVIIIe siècle marqua le déclin de l'Église, ouvrit la voie au libéralisme politique et économique, et suscita des changements démocratiques dans le monde occidental du XIXe siècle. Le siècle des Lumières apparaît ainsi à la fois comme un mouvement intellectuel et une période historique marquée par des événements décisifs.

From : Encarta , Wikipédia , Sources Web diverses ......



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